“On sait très bien que Brest dérange peut-être.” Le directeur sportif du Stade Brestois Grégory Lorenzi peinait à dissimuler sa frustration dimanche soir après la défaite (3-4) de son équipe sur le terrain de Lyon. Le dauphin du Paris Saint-Germain a mené 3-1 en seconde période et a fini par s’incliner 4-3 au terme d’un scénario fou entaché de décisions polémiques défavorables aux hommes d’Eric Roy. Comme Stéphanie Frappart douze jours plus tôt, qui avait déjà fait basculer la rencontre en faveur de l’OL, en Coupe de France, Mathieu Vernice s’est trompé dans ses choix à des moments cruciaux de la rencontre.
Grégory Lorenzi, le directeur sportif du Stade Brestois, le dimanche 14 avril 2024, au Groupama Stadium.
“C’est l’historique de la Ligue 1, les grosses équipes doivent être tout en haut…”
Après un quart d’heure de jeu, une reprise de la tête de Steve Mounié a été déviée de la main par Jake O’Brien alors que le ballon prenait le chemin des filets. L’arbitre de la rencontre n’a pas bronché, et le VAR n’a rien trouvé à redire à cette décision prise sur le terrain. “En première mi-temps, on a une tête de Mounié et un adversaire qui dévie de la main de manière manifeste. Mais l’arbitre ne fait pas appel au VAR. En fin de deuxième mi-temps, il fait appel au VAR. Il faut absolument encadrer l’usage du VAR, sinon on arrive à ces dysfonctionnements. Ça va être l’objet d’un courrier que je vais faire au président de la Ligue. Il faut encadrer, sinon le VAR ne sert à rien”, s’est plaint le président du Stade Brestois Denis Le Saint, dans les colonnes du quotidien L’Equipe.
Les faits litigieux se sont multipliés et cette accumulation de décisions contestables a fini par engendrer chez les dirigeants brestois une méfiance excessive qui frôle la paranoïa à l’égard du corps arbitral. “Ce soir l’arbitre a penché pour son camp, le côté lyonnais. La réception de Monaco ne sera pas simple, avec, encore une fois, un léger avantage de leur côté, car je sais très bien que les arbitres aujourd’hui sauront quoi faire dans les derniers matches, a estimé Grégory Lorenzi auprès de L’Equipe . C’est l’historique de la Ligue 1, les grosses équipes doivent être en haut. Nous, on est le petit, personne ne peut m’empêcher de le penser et je ne crois pas me tromper. Quand on voit les décisions on s’interroge.”
S’il partage avec ses dirigeants ce sentiment d’avoir été “malmené par des décisions défavorables”, l’entraîneur du Stade Brestois Eric Roy est resté lucide. “On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes”, a-t-il reconnu en conférence de presse, constatant que son équipe a eu “du mal à gérer ses émotions”. “Il est évident que de temps en temps il faut être capable de fermer un match et on n’a pas su le faire ce soir. Ce sont nos axes de progression”, a-t-il conclu.
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