« Tubular Bells » fait revivre à la salle Pleyel la musique de Mike Oldfield

« tubular bells » fait revivre à la salle pleyel la musique de mike oldfield

Sur la scène de la salle Pleyel, les guitaristes Maxime Obadia et Jay Stapley, en compagnie de la chanteuse Lisa Featherston, provisoirement sans sa basse. Dom Gilbert

Le 25 mai 1973 sort le premier disque d’un jeune homme quasi inconnu, sur un label qui vient tout juste de se créer. L’album s’appelle « Tubular Bells », il est signé Mike Oldfield, qui vient tout juste de fêter ses 20 ans, et sa maison de disques se nomme Virgin, dirigée par un certain Richard Branson. Un demi-siècle plus tard, « Tubular Bells » s’est vendu à 15 millions d’exemplaires à travers le monde, et Mike Oldfield, après en avoir livré plusieurs suites et vivant désormais aux Bahamas, a pris sa retraite. Son dernier passage parisien remonte à 1999.

Mais sa musique vit toujours, via certains des musiciens qui ont collaboré avec lui par le passé. C’est ainsi que Robin A. Smith, compositeur et pianiste, a dévoilé en 2022 son « Tubular Bells Reimagined », dont il propose depuis une version sur scène, adoubée par Oldfied. Celle-ci faisait escale jeudi soir salle Pleyel à Paris. Accompagné de 7 autres artistes, dont les guitaristes Jay Stapley, lui aussi un ex-employé d’Oldfield, et du Français Maxime Obadia, Smith a effectivement livré une interprétation à la fois fidèle au chef-d’œuvre originel, avec quelques petites touches personnelles.

Mais avant cela, le groupe joue d’abord d’autres compositions, toutes d’Oldfield à l’exception d’une longue pièce instrumentale, « The Gem », très cinématique. Premier arrivé sur scène, Smith se met d’abord au piano, avant que ne débarquent Obadia à la guitare acoustique, Stapley à l’électrique, la chanteuse et bassiste Lisa Featherston, et enfin tout le reste de la troupe. Au sein de l’abondante discographie de Mike Oldfield sont sélectionnés plusieurs titres rapidement enchaînés, d’un extrait de « Tubular Bells II » à « To France », en passant par des bouts des « Ommadawn », « Return To Ommadawn » ou « Summit Day ». Le méga-tube de 1983, « Moonlight Shadow », a par contre droit à une interprétation complète, avant le moins connu « Family Man », puis « The Gem ». Tout ceci se révèle bien sympathique, mais un brin pépère, même si on sent que les deux guitaristes en ont sous la pédale.

Après 20 minutes d’entracte, il est temps de passer à ce que tous les spectateurs attendent : « Tubular Bells ». Et là, surprise, Robin A. Smith se permet d’ajouter une petite intro avant de livrer les quelques célébrissimes notes de piano qui ouvrent le disque de 1973, qui figurent dans la bande originale du film « L’Exorciste ». Un frisson commence à parcourir l’assistance, tandis que les 8 musiciens, dont une excellente chanteuse soprano, Daisy Bevan, restituent l’œuvre avec talent. La présence permanente d’un violoncelliste, Kwesi Edman, apporte du liant, et la lente montée instrumentale lors de la fin de la première s’avère très réussie, se terminant en apothéose avec le recours aux fameuses cloches tubulaires, en fait des tuyaux qui trônent à l’arrière des deux batteurs.

Longue mise sous tension avant un déluge final d’électricité

Mais en fait, ceux qui brillent vraiment, sur les deux parties du morceau, ce sont vraiment les deux guitaristes, qui réalisent d’ailleurs une véritable prouesse en changeant, avec l’aide d’un roadie, plusieurs fois d’instrument en un éclair. Surprise, la section surnommée « homme des cavernes », où Oldfield poussait des grognements, devient ici un festival de voix trafiquées, mais le principe reste le même, une longue mise sous tension qui débouche sur un déluge final d’électricité.

Très applaudis, les musiciens reviennent pour un petit rappel, en fait la reprise d’un hymne folklorique datant du XVIIIe siècle, « The Sailor’s Hornpipe », qui clôturait déjà « Tubular Bells ». L’occasion d’une dernière gigue endiablée sur scène, tandis que les spectateurs tapent dans leurs mains, à un rythme de plus en plus rapide. Seul petit bémol de la soirée, l’exigence du management de contrôler et valider le travail des photographes. Nous avons, comme à chaque fois qu’on nous a formulé une telle demande, refusé, et donc pris quelques clichés depuis les rangs du public, avec notre smartphone, comme de nombreux spectateurs…

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