Embouteillages : voici les pires horaires pour conduire à Paris et en Île-de-France

Certains axes parisiens sont régulièrement saturés aux heures de pointe. Comme ici près de la porte d’Asnières. (Archives) LP/ Jean Nicholas Guillo

Comme l’a dévoilé le Parisien, l’édition 2023 du Traffic Index de TomTom, sortie ce mercredi, a rangé Paris à la seizième place des villes les plus embouteillées au monde.

Paris est la ville où les automobilistes perdent le plus de temps dans les embouteillages aux heures de pointe. « Un automobiliste passe en moyenne 1h06 dans sa voiture pour effectuer un trajet type de 10 km deux fois par jour aux heures de pointe du matin et du soir », explique l’étude de TomTom, « mais près de la moitié (31 minutes) de ce temps de trajet est perdue à cause du trafic ».

Ainsi, dans l’enceinte de la capitale, sur un trajet de 10 km, le temps moyen perdu s’élève aujourd’hui à huit minutes et cinquante secondes. Soit cent vingt heures sur l’année complète en 2023. Un phénomène qui s’aggrave depuis la période du Covid. C’est dix heures et quarante-quatre minutes de plus que l’année précédente. Par ailleurs, le trafic parisien a aussi un coût. Il fait augmenter de 45 % le budget carburant d’un conducteur d’une voiture à essence. Autrement calculé, cela représente 288 euros d’essence ainsi utilisés rien que pour faire tourner le moteur dans les bouchons.

La capitale française est la ville où la vitesse moyenne est la plus lente. Elle est, toujours dans Paris intra-muros, de seulement 23 km/h, soit moins de la moitié de la limitation de vitesse maximale de 50 km/h souhaitée par Anne Hidalgo et son adjoint (EELV) aux transports, David Belliard, sur le périphérique dès l’automne prochain. Pour avoir une chance de rouler un peu plus vite, il faut cibler la nuit de dimanche à lundi, entre 3 heures à 5 heures du matin pour prendre votre véhicule. Et encore… le record de vitesse moyenne ne s’élève qu’à 37 km/h.

Un jour de télétravail par semaine égale 53 heures gagnées par an

À l’inverse, le pire moment pour conduire, toujours selon l’index de TomTom reste le jeudi en fin de journée, entre 17 heures et 18 heures. Durant ce créneau horaire du jeudi, journée traditionnellement l’une des plus chargées de la semaine en Île-de-France, la vitesse moyenne dans Paris baisse à… 16 km/h. Soit environ la même que celle d’un vélo. En règle générale, la capitale est la ville de France où la

À l’échelle de la métropole du Grand Paris, le résultat se révèle un peu différent. TomTom note un pic d’embouteillages plutôt le mardi matin entre 8 heures et 9 heures. Sur les grands axes franciliens – des autoroutes ou des nationales limitées à 70 km/h, voire 90 km/h – la vitesse moyenne à proximité de la capitale s’élève à seulement à 27 km/h !

Alors quelle solution pour ne pas perdre patience et s’user la santé dans les embouteillages chaque matin et chaque soir, quand on ne peut pas ou ne souhaite pas prendre les transports en commun ? En télétravaillant bien sûr, lorsque c’est possible. Le calcul réalisé montre qu’un seul jour de travail à la maison, particulièrement s’il s’agit plutôt du mardi, permet à un automobiliste parisien du quotidien, d’économiser 53 heures de temps sur une année. Et s’il peut éviter le trajet trois jours par semaine – idéalement les mardis, mercredi et jeudis – le même automobiliste pourra même gagner jusqu’à 158 heures. Soit 6,5 jours. Presque une semaine de vie.

Chaque jour, l’Île-de-France enregistre environ 15 millions de déplacements en voiture. Le seul périphérique parisien accueille plus de 1,5 million de trajets par jour.