Les salariés d’EDF sont appelés à faire grève le 30 janvier pour les salaires, après des négociations annuelles infructueuses, a-t-on appris jeudi auprès de l’intersyndicale. “Un appel à la grève est programmé le mardi 30 janvier pour rappeler à la direction que sans des salariés au travail, il n’y a pas de production de richesse”, a indiqué l’intersyndicale dans un communiqué.
“Ce sont les agents qui décident localement” de “reprendre en main l’outil de travail par des baisses de charge (baisses de production), ou par des blocages d’activité”, a déclaré Thomas Plancot, secrétaire syndical central CGT au sein d’EDF. Ce sera décidé dans les assemblées générales par le personnel”, essentiellement “la semaine prochaine.”
“Il y a déjà des actions qui s’organisent sur les sites”, a indiqué Amélie Henri, secrétaire nationale de la CFE-CGC d’EDF, qui a notamment évoqué l’usine marémotrice de la Rance (Ille-et-Vilaine), “qui se prépare”. Des centrales nucléaires sont déjà en grève comme celle de Cruas (Ardèche), depuis la dernière séance de négociations du 8 janvier, où des salariés bloquent le redémarrage de la tranche (réacteur) 2. La centrale du Bugey (Ain) est également touchée depuis le début de la semaine par un mouvement de grève, qui se traduit par le blocage du redémarrage de la tranche 5, a indiqué la CGT.
C’est une décision du Conseil d’État de 2013 qui autorise les dirigeants d’EDF à restreindre le droit de grève sous certaines conditions.
Une grève dommageable à l’automne 2022
A l’automne 2022, une grève avait entraîné des retards dans le calendrier de travaux de centrales nucléaires françaises, et avait fait craindre des pénuries, en pleine crise énergétique européenne. La situation est toutefois sensiblement différente cet hiver, compte tenu du fait que la capacité disponible du parc nucléaire a fortement augmenté et avoisine les 85% grâce aux travaux qui ont été menés, selon des données publiques.
“Ça impacte toujours, de mener des actions sur l’outil de travail, parce que forcément les retards sur les arrêts de tranche, cela a un coût et les baisses de charge, cela a aussi un coût pour l’entreprise qui ne peut pas les utiliser sur le marché”, a estimé Thomas Plancot.
Il concède toutefois que “pour obtenir quelque chose, il faudra que ce soit sur la durée”. Les augmentations générales et individuelles accordées par EDF SA permettent “une progression moyenne de 4,14% des salaires pour l’année 2024”, a affirmé la direction, dont des mesures individuelles d’augmentations de +1,5%. Sur ce dernier point, la CFE-CGC réclame 4%, et la CGT 2,3%.
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