Les prêts “in fine”, portés par le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu et destinés à être remboursés à échéance, ne sont pas du goût de la Banque de France. L’établissement a donné son avis sur ce dispositif ce mercredi à travers son gouverneur.
Ces prêts sont portés par le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.
Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a appelé ce mercredi à la “prudence” à propos des prêts remboursables “in fine”, que le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu souhaite relancer pour enrayer la crise de l’immobilier.
Très peu commercialisés aujourd’hui par les établissements bancaires en France, ces types de crédit dissocient le paiement des intérêts et le remboursement du capital. En pratique, l’emprunteur paye chaque mois les intérêts du prêt (et l’assurance) mais ne rembourse le capital qu’en une seule fois, à échéance du prêt.
Seule une partie remboursée “in fine”
Ces crédits sont “plus risqués puisqu’ils prolongent la durée d’endettement des ménages ; ils sont donc en général plus coûteux, et les banques demandent généralement plus de garanties”, a souligné ce mercredi François Villeroy de Galhau dans un message sur le réseau social professionnel LinkedIn.
S’appuyant sur l’exemple suisse, le ministre de la Transition écologique a mis en avant à plusieurs reprises ces derniers jours les crédits “in fine”, de même que les crédits hypothécaires (qui demandent au candidat à l’emprunt de gager un bien immobilier afin d’apporter une garantie supplémentaire à la banque). Dans sa proposition, seule une partie du montant emprunté, de 20 ou 30%, serait remboursée “in fine”.
Un prix élevé pour l’emprunteur
L’objectif du ministre est de relancer le marché de l’immobilier, en chute libre: les ventes ont en effet baissé de 22% en 2023, selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). Ce but est partagé par la Banque de France mais son moyen d’y parvenir diffère. Elle table plutôt sur la stabilisation voire la baisse des prix quand la proposition de Christophe Béchu permet “d’acheter un bien plus cher”, selon un éclairage donné mardi par son cabinet.
Les établissements bancaires avaient déjà partagé leurs sérieux doutes sur l’idée du ministre en début de semaine, questionnant via la Fédération bancaire française (FBF) le parallèle suisse et avançant le prix élevé pour l’emprunteur. Ils auront l’occasion d’en discuter avec le ministre à la fin du mois, selon Christophe Béchu.
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