Pourquoi ce classique du jeu vidéo doit attendre l'aval du roi Charles III pour espérer ressortir

Discworld est un jeu des années 90. Comme beaucoup de titres de l’époque, il pourrait bénéficier d’une remise au goût du jour. Mais cela dépend de la couronne britannique a expliqué son créateur.

Les remakes et les remasters ont le vent en poupe dans l’industrie du jeu vidéo. Cette tendance vise à moderniser des titres déjà sortis. Cela peut se faire à travers une remise au goût du jour avec une version remasterisée, ou une refonte totale pour créer un ancien jeu avec des outils actuels.

Discworld, comme beaucoup de classiques des années 90 et 2000, pourrait avoir le droit à ce type de traitement. Mais le scénariste et créateur de la licence, Gregg Barnett, a soulevé un obstacle de taille à une nouvelle sortie: le roi Charles III.

Selon lui, une ressortie de Discworld – un jeu d’aventure graphique sorti en 1995 où il faut cliquer sur des éléments du décor pour faire avancer l’histoire – “est dans les cartons”, a-t-il confié à Time Extension. Mais pour que le projet se concrétise, Gregg Barnett a dû entrer en contact avec la famille royale britannique. Le tout pour une question de droits de propriété.

Les droits du jeu Discworld, sorti en 1995, appartiennent à 50% à la famille royale du Royaume-Uni.

“Il y a eu des discussions”

“Dès lors qu’une structure ferme au Royaume-Uni, les droits de propriété intellectuelle reviennent à 50% au créateur initial et à 50% à la Couronne, et donc au roi Charles”, explique-t-il.

Le scénariste et créateur de Discworld détaille que ce partage des droits s’est fait au gré d’une loi britannique. Le jeu ayant été développé par Perfect Entertainment, c’est ce studio qui était propriétaire des droits de la licence. Mais c’est dix ans après sa fermeture – intervenue en 2000 – que les droits ont été partagés entre Gregg Barnett et la reine Élisabeth II à l’époque.

Dès lors, il s’avère qu’en récupérant la couronne du Royaume-Uni, le roi Charles III est également devenu le propriétaire à 50% de la licence Discworld. “Il y a eu des discussions et il se pourrait que quelque chose se produise à l’avenir”, assure Gregg Barnett.

“Mais c’est évidemment un processus compliqué lorsque vous avez affaire à la Couronne”, confirme Gregg Barnett.

Reste à savoir si les aventures de Rincevent, le héros magicien pas très débrouillard de Discworld, obtiendront l’aval de la famille royale pour commercialiser un nouveau jeu. Un souhait porté par le créateur de la série.