Gaëtan Lecoq partage ses nouvelles bretonnes à la librairie Mouche, à Saint-Grégoire

Gaëtan Lecoq a déjà publié « Les pieds nus de Zadkine » et « Le rire de Xavier Grall » aux éditions La Part commune.

L’auteur Gaëtan Lecoq, qui a vécu à Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine) pendant vingt ans, rencontrera ses lecteurs vendredi 12 janvier 2024, pour présenter l’ouvrage Des nouvelles de Melenez, sorti au début du mois.

Trois questions à… Gaëtan Lecoq, auteur.

De quoi parle votre dernier livre Des nouvelles de Melenez ?

Ce livre, Des Nouvelles de Melenez, se présente comme un recueil de nouvelles, même si les onze histoires forment un roman. Elles suivent la vie des habitants de cette île fictive, qui se situerait entre Groix et l’île de Sein, au large de Concarneau (Finistère). Il y a une unité de lieu, une unité de temps et une unité de personnages. La dernière nouvelle conclut les précédentes.

Il y est question de la Bretagne îlienne du début du XX^e siècle, de l’opposition naissante entre pêche traditionnelle à la ligne, avec dundee à voile, et l’arrivée nouvelle des chalutiers. On côtoie la vie difficile des hommes et des femmes de cette époque isolés sur leur île, la terre, le ramassage du goémon… Et puis le ciel et la mer, qui rythment l’humeur îlienne. Sur ce combat de l’homme et la nature, planent les contes et légendes bretons, la présence forte de la religion et des croyances de toutes sortes.

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Comment vos onze textes interagissent-ils entre eux pour former un ensemble cohérent et créer une véritable narration ?

Chaque histoire bascule à un moment ou un autre vers ces légendes popularisées par Anatole Le Braz. Ce sont donc des histoires sombres, empreintes pourtant d’une grande humanité. Le livre est conçu comme une nouvelle façon de raconter la Bretagne à travers ses mythes et légendes revisités.

D’où vient votre inspiration ?

Depuis longtemps, je m’interroge sur mon identité bretonne. Je vis en Bretagne depuis l’âge de cinq ans, quand mes parents se sont installés à Rennes puis à Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine). J’ai écrit mon précédent livre, Le Rire de Xavier Grall, comme une recherche de cette identité car, n’étant pas né en Bretagne ni de famille bretonne pure, je me demandais quelle légitimité j’avais pour parler de la Bretagne dans mes romans.

C’est Xavier Grall qui m’en a donné l’autorisation, quarante ans après sa mort. En écrivant « On ne naît pas breton, on le devient », paraphrasant Simone de Beauvoir, il m’a donné le droit d’aller creuser ma place ici.

Des nouvelles de Melenez, éditions La Part commune, 140 p., 17,90 €.

Vendredi 12 janvier 2024, à 19 h 15, rencontre avec Gaëtan Lecoq à la librairie Mouche, 5, rue Chateaubriand, à Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine).