Le projet de télépulsé du Chaillol est abandonné.
A quelques jours des vacances d’hiver, la Cour des Comptes alerte sur le modèle économique du ski français “à bout de souffle” et dont les politiques d’adaptation face au changement climatique “restent en deçà des enjeux”. La France se classe au deuxième rang mondial des destinations de tourisme hivernal derrière les Etats-Unis et le tourisme montagnard représente 22,4% des nuitées touristiques en France, souligne le rapport de la Cour des Comptes publié mardi.
“A compter des années 2000, la diminution de l’activité ski et l’inadaptation croissante du patrimoine immobilier des stations ont commencé à fragiliser l’équilibre financier des remontées mécaniques et l’économie locale qui en découle pour partie”, écrit la Cour des Comptes.
“Un phénomène accentué par le changement climatique”, selon la Cour. “Toutes les stations de ski seront plus ou moins touchées à l’horizon de 2050” et seules “quelques stations pourraient espérer poursuivre une exploitation au-delà de cette échéance”, prévient-elle.
Risque climatique, poids socio-économique et finances de l’autorité chargée des remontées mécaniques
Pour illustrer ces différents niveaux d’exposition des stations de ski aux risques liés au changement climatique, la Cour des Comptes s’est appuyée sur une classification de 163 sites réalisée par les juridictions financières sur la base d’un score de “vulnérabilité”.
Ce dernier est établi à partir de trois éléments. Tout d’abord le risque climatique qui repose sur la probabilité d’apparition du risque climatique associée à la perte d’enneigement naturel ou de neige produite.
“Celui-ci comporte trois sous indicateurs : l’indicateur de vulnérabilité au changement climatique par station, l’altitude haute du domaine skiable permettant de prendre en compte la capacité des stations à déplacer en hauteur leurs pistes et la durée moyenne d’ouverture des stations constatée sur les 10 dernières années”, précise le rapport.
Le second composant est le poids socio-économique de la station et envisage l’impact économique et social d’une cessation d’activité du site. “L’hypothèse méthodologique retenue est fondée sur le fait que la fermeture définitive ou temporaire d’une station aurait des conséquences d’autant plus graves pour le territoire que cette station est fortement peuplée à l’année, qu’elle comporte un domaine skiable étendu, des équipements importants et de nombreux hébergements touristiques générant des retombées économiques”, explique la Cour des Comptes. L’ensemble de ces facteurs sont ici considérés.
Enfin, le troisième dernier composant correspond à la capacité financière de l’autorité organisatrice des remontées mécaniques. Plus la surface financière de l’entité est importante, plus sa capacité d’adaptation au risque climatique sera élevée. Le score de vulnérabilité s’obtient en divisant l’indice du poids économique de la station par celui de la surface financière de l’autorité organisatrice puis en multipliant ce résultat par l’indice de risque climatique.
Les stations de grande taille s’en sortent mieux
L’analyse des scores les plus extrêmes permet de mettre facilement en évidence une vulnérabilité accrue pour les sites des Alpes du Sud par rapport à ceux situés dans les Alpes du Nord ou encore dans les Pyrénées. Ainsi, huit des dix stations présentant le score de vulnérabilité le plus élevé se trouvent dans les Alpes du Sud. Le site de Roubion les Buisses dans les Alpes-Maritimes figurent en tête en raison d’un indice climatique particulièrement dégradée. Il est suivi par celui de Peyragudes dans les Hautes-Pyrénées puis celui d’Aiguilles dans les Hautes-Alpes.
“Cette situation s’explique pour l’essentiel par la combinaison d’un risque climatique important, de territoires peuplés et bien équipés sur le plan des domaines skiables (fort risque socio-économique), et d’autorités organisatrices qui disposent d’une surface financière réduite (faible capacité à s’adapter)”, souligne le rapport.
De l’autre côté, le top 10 des stations de ski les moins vulnérables est occupé par neuf sites des Alpes du Nord. Il s’agit notamment des stations de grande taille particulièrement connues comme Tignes, Val-Thorens, Chamonix, les Ménuires, Val-d’Isère ou les Deux-Alpes. Dans ces cas, l’autorité organisatrice des remontées mécaniques jouit d’une surface financière importante face à un changement climatique aux conséquences limitées à court terme.
Une autre typologie de stations de ski figure cependant dans ce top 10 des sites les moins vulnérables à savoir celles qui “bien que très exposées au changement climatique, ne comportent que peu d’installations dédiées au ski alpin, peu d’hébergements touristiques voire encore une population permanente peu importante.” “La faible vulnérabilité doit alors s’entendre comme la faible conséquence économique et financière du changement climatique sur la station concernée”, détaille la Cour des Comptes qui cite les exemples du Col de Porte ou de Saint-Paul.
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