« Tous les éléments plaident en faveur d’Isaac Price » : le Standard demande que l’exclusion soit jugée suffisante pour son joueur, exclu à Anderlecht

Isaac Price.

C’est ce mardi sur le coup de 14h20 qu’Isaac Price a comparu devant le Comité Disciplinaire pour le Football Professionnel, suite à son exclusion (carte rouge directe) lors du Clasico Anderlecht – Standard de jeudi dernier, en huitième de finale de Coupe de Belgique, pour une faute commise sur Moussa N’Diaye. Le Parquet de l’Union belge avait requis trois matches de suspension (dont un avec sursis) à l’encontre du médian nord-irlandais, une sanction que lui-même et le Standard avaient refusé.

Ce mardi, le procureur fédéral est resté sur sa position : « L’arbitre mentionne dans son rapport qu’il s’agit d’une faute grave. Isaac Price essaie d’intercepter un ballon qui vient d’en haut et frappe le tibia gauche de son adversaire avec intensité. Le rapport dit aussi que la jambe d’Isaac Price n’était pas tout à fait tendue mais un peu plié, ce qui montre qu’il a tenté de se retirer. Le tableau indicatif des sanctions prévoit, pour ce type de faute, une suspension de deux à cinq matches. Et comme le casier disciplinaire du joueur est vierge, je réitère ma proposition de deux matches de suspension effectifs et d’un avec sursis… »

Inutile de dire qu’au Standard, la position a été diamétralement différente. C’est Anne Cools, le Legal Director du Standard, qui a assuré la défense du médian nord-irlandais. « L’erreur a été reconnue par la majorité des observateurs, qu’ils soient journalistes ou consultants », a-t-elle expliqué. « Isaac Price n’arrive pas les crampons en avant, mais avec le revers du pied, preuve qu’il n’y n’avait dans son chef aucune intention de blesser le joueur anderlechtois. Les images sont très claires. Aussi la carte rouge ne se justifiait-elle pas. Qui plus est, le fait que Moussa N’Diaye n’ait pas été blessé, fort heureusement, prouve que l’intensité n’était pas présente, sans quoi les conséquences auraient été bien différentes. Enfin, dernier élément, on relève la vitesse à laquelle l’arbitre a été chercher la carte rouge dans un match où il n’y avait pas le VAR, sans même consulter son assistant, qui était pourtant plus près de l’action. »

Du coup, le Standard a demandé que l’exclusion soit jugée suffisante. « La carte rouge a eu un impact sur la suite d’un match où le Standard pouvait encore espérer revenir au score », a plaidé Anne Cools. « Si ce n’est pas le cas, le tableau indicatif commence à deux matches et pas à trois, mais nous demandons alors un sursis total, dès l’instant où tous les éléments plaident en faveur d’Isaac Price… »

Le Comité Disciplinaire doit rendre sa décision ce mardi dans le courant de l’après-midi.