Amandine Giardino, libéro des Neptunes de Nantes, apporte toute son expérience internationale au groupe. Icon sport
À jamais les premières. En battant les Turcs du Nilüfer Belediye, les Neptunes de Nantes ont écrit l’histoire en devenant la première équipe française à rejoindre la finale de la Challenge Cup, la 3e compétition européenne derrière la Ligue des champions et la CEV Volleyball Cup. Elles ont survolé leur demi-finale en balayant le club turc à l’aller et au retour (3-0 à chaque fois).
«Ã‚ Je n’ai pas trop de mots, c’est incroyable, glisse Amandine Giardino, la capitaine. On a énormément de confiance, notre équipe est forte et si on joue notre volley, ça peut le faire », espère la libéro des Neptunes, qui aimerait imiter les handballeuses du club, sacrées en Ligue européenne en 2021.
Leader de Ligue A féminine, Nantes est en course pour un inédit doublé dans la cité des Ducs. Avec quatre internationales tricolores, les Neptunes disposent d’un effectif taillé pour le titre européen, qu’elles tenteront d’aller décrocher à partir du mercredi 21 février face aux Italiennes de Novara.
Pour réaliser l’exploit, les Nantaises pourront compter sur leur public, alors qu’elles se déplaceront d’abord en Italie avant de recevoir, le mercredi 28 février, les demi-finalistes de la Ligue des champions 2023 à la salle de la Trocardière de Rezé, dans la métropole nantaise. 48 heures après sa qualification, la joueuse a en tout cas observé un engouement inédit pour le club.
Une absence de diffuseur qui fait tache
«Ã‚ En 36 heures, la salle de 4 500 personnes a été blindée », savoure la capitaine de 28 ans. Pourtant, les exploits des Neptunes ont été réservés aux seuls supporters présents dans les stades. Faute de diffuseur, aucun match de l’équipe n’a été retransmis depuis le début du tournoi. Un problème pour la visibilité du volleyball féminin que regrette le club.
Dans un communiqué publié ce vendredi 9 février, les Neptunes lancent un appel pour trouver un diffuseur. À quelques mois de Jeux olympiques lors desquels le volleyball sera une discipline qui pourrait rapporter des médailles à la France, « la proportion particulièrement élevée de retransmissions mixtes qui font apparaître à la fois des sports masculins et féminins à l’écran est un signal fort pour notre société », explique le texte.
La Ligue des champions féminine est diffusée sur Eurosport, mais sa petite sœur n’a en effet pas le droit à un diffuseur officiel. Nantes espère donc que la finale poussera les chaînes de télévision à s’intéresser à leur épopée européenne.
«Ã‚ Ã‡a serait tellement superbe que les gens voient ça. Pour la demi-finale, on espérait qu’il y ait un lien parce qu’il y a eu énorme engouement, mais on a dû leur dire, non, il n’y a pas de lien. C’est dommage », se rappelle la meilleure réceptionneuse de la Ligue d’or européenne 2021.
Et de poursuivre : « Pour la promotion du volleyball l’année des JO, je trouve que ça ferait passer un beau message. Ça serait vraiment incroyable d’avoir une diffusion à la télévision pour que tout le monde puisse nous supporter. » La balle est désormais dans le camp des diffuseurs.
La solution pourrait venir de la chaîne Sport en France, qui diffuse gratuitement un match par journée de la Ligue A féminine. Amandine Giardino, elle, ne pense qu’à la finale, qu’elle espère remporter à domicile avant de se concentrer sur les Jeux olympiques de Paris 2024.
«Ã‚ Ã‡a serait exceptionnel de le faire devant notre public. Ça va être très dur, mais si elles laissent une porte ouverte, on va s’y engouffrer, explique-t-elle. Là, on nous retrouve plus et on ne redescend plus du nuage, c’est sûr (rires). Nous, on n’a jamais fait les JO de notre vie. Les Jeux olympiques, c’est une compétition particulière où tout peut se passer, alors pourquoi pas. Pourquoi ne pas être le petit Poucet qui fait un exploit. »
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