Le gouvernement wallon valide définitivement la réforme de la fonction publique locale
Le gouvernement wallon valide définitivement la réforme de la fonction publique locale
Le gouvernement wallon a adopté en 3e lecture la réforme de la fonction publique locale, fruit d’un travail mené avec les organisations syndicales et les représentants des employeurs, annonce mercredi le ministre régional des Pouvoirs locaux, Christophe Collignon.
Son objectif : rendre la fonction publique locale – qui emploie plus de 137.000 agents en Wallonie – plus attrayante en la modernisant, en la simplifiant et en la valorisant.
Ce que prévoit le texte
Le texte prévoit ainsi la reconnaissance et la valorisation des compétences via des titres de compétences ; la mise en œuvre structurelle du télétravail et l’instauration d’une expérience de réduction collective du temps de travail pour les travailleurs de plus de 60 ans qui exercent un métier pénible, sans perte de salaire.
Une enveloppe de 7,6 millions d’euros a également été dégagée pour aider les pouvoirs locaux à souscrire une assurance hospitalisation pour leur personnel. Leurs ressources seront également mutualisées et la mobilité facilitée.
Un accord est enfin intervenu sur les règles en matière de barèmes (la RGB – révision générale des barèmes), ce dont se félicite, dans un communiqué, le Syndicat libre de la fonction publique pour les administrations locales et régionales en Wallonie (SLFP-ALR Wallonie).
Une refonte nécessaire
«Â Datant de plus de 30 ans, la révision générale des barèmes avait grand besoin d’une refonte afin de répondre aux réalités du terrain et de rendre la fonction publique plus attractive. Cette réforme vise également à rétablir une égalité entre les travailleurs, qu’ils soient statutaires ou contractuels, dans un contexte de contractualisation croissante des pouvoirs locaux », souligne le syndicat.
En Wallonie, 72 % des agents sont contractuels. Un pourcentage encore supérieur dans les communes et les CPAS (83,9 % de contractuels) tandis que les provinces n’en comptent que 36,15 % pour 63,85 % de statutaires.
«Â On mesure l’attractivité de la fonction publique par le nombre de candidats aux postes, qui a énormément baissé. Il faut inverser la tendance. Si nous voulons avoir un service public de qualité, il faut réaffirmer l’intérêt d’une fonction publique locale forte », a conclu le ministre Collignon.