L’affaire ayant conduit à la démission de la présidente hongroise Katalin Novak et l’ex-ministre de la Justice Judit Varga continue à indigner la société hongroise. Des manifestants se sont rassemblés la veille du discours du Premier ministre Viktor Orban, à Budapest, le 16 février 2024/
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban doit prononcer samedi 17 février son discours sur l’État de la nation. Mais cet exercice habituel sera particulièrement scruté car l’ultraconservateur fait face à une crise politique sans précédent après l’avalanche de démissions au sommet de l’État, notamment la présidente de la République. Le 3 février, un media indépendant révélait qu’elle avait gracié le complice d’un pédophile. Un scandale qui ne cesse de troubler les Hongrois.
Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère
Viktor Orban n’a pas pris la parole depuis la démission de la présidente de la République il y a une semaine. À quelques mois des élections locales et européennes, un scandale sans précédent secoue la Hongrie. Le scandale a provoqué une avalanche de démissions en quelques jours : d’abord la présidente, puis l’ex-ministre de la Justice, et vendredi 16 février l’évêque calviniste à la tête de l’Église réformée, qui avait conseillé à la présidente d’amnistier l’homme en question.
Le Premier ministre a essayé de clore l’affaire au plus vite : selon des médias indépendants, c’est Viktor Orban qui aurait poussé la présidente Katalin Novak et l’ex-ministre de la Justice Judit Varga à démissionner.
Mais le scandale en a amené un autre : après la démission de la ministre, son ex-mari Péter Magyar a fait des révélations fracassantes sur une chaîne indépendante. Dans une interview regardée par plus de 2 millions d’internautes, ce haut fonctionnaire fustige, avec des exemples à l’appui, un État corrompu et quasi maffieux : « Est-ce normal qu’une poignée de familles possèdent la moitié du pays ? », a-t-il lancé.
Pour l’instant, Viktor Orban est toujours aussi populaire parmi ses partisans et l’affaire ne ternira sans doute pas son image. À moins que d’autres révélations ne surgissent. Selon son ex-mari, la ministre de la Justice ne voulait pas signer l’amnistie : elle aurait en réalité été contrainte de le faire par l’entourage de Viktor Orban.
Vendredi soir, à l’appel d’une centaine d’artistes et d’influenceurs, près de 50 000 Hongrois ont manifesté à Budapest, en solidarité avec les victimes trahies par cette décision. Un événement qui se voulait apolitique mais qui n’a pas empêché la foule de conspuer le parti de Viktor Orban : « Saleté de Fidesz », « Vous êtes des criminels ».
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