Gironde : dans des stations-service E.Leclerc, le plein coupé à l’eau a coûté très cher à ces automobilistes

Dans des stations-service Leclerc en Gironde, le plein coupé à l’eau a coûté très cher à certains automobilistes, après des pannes de moteur. (photo d’illustration)

ESSENCE – C’est un plein qui aura coûté très cher à certains. En Gironde, les témoignages d’automobilistes en panne se sont multipliés ces derniers jours, avec à chaque fois un dénominateur commun : un passage dans des stations-service E.Leclerc du département.

Comme le rapporte Sud-Ouest, les stations de la chaîne d’hypermarchés à Sainte-Eulalie, Talence et Ambarès ont en effet distribué du carburant mélangé à de l’eau. Un cocktail fatal à certains moteurs, qui a pu entraîner une perte de puissance, l’allumage de différents voyants d’alarme sur le tableau de bord, ou même laisser certains automobilistes incapables de faire démarrer leur véhicule.

Résultat : ceux-ci n’ont d’autre choix que de passer chez un garagiste. Et le coût de l’opération peut s’avérer salé, à l’image d’un malheureux qui s’est vu facturer 3 500 euros après un plein effectué à la station de Sainte-Eulalie, rapporte Sud-Ouest.

Un groupe Facebook de témoignages

Une des automobilistes concernés, tombée en panne seulement 500 mètres après son plein dans la même station, a reçu une facture moindre de son garagiste, à hauteur de 500 euros. Mais elle a décidé de passer à l’action en créant un groupe Facebook nommé « Panne Leclerc Bbj Essence » pour recenser les témoignages d’autres victimes. Une trentaine de personnes se sont déjà manifestées.

Le but de l’opération est aussi de pouvoir faire pression collectivement sur le géant de la distribution, afin d’obtenir un dédommagement. « Leclerc nous a demandé de remplir un formulaire de réclamation. On a ouvert des sinistres auprès de nos assurances, mais on n’a aucun retour de l’enseigne », déplore pour le moment un automobiliste contacté par Sud-Ouest. Il indique aussi que les personnes ayant rejoint le groupe Facebook des sinistrés veulent bloquer la station de Sainte-Eulalie pour montrer qu’ils ne lâcheront pas facilement.

Du côté de E. Leclerc, contacté par BFM Business, on indique que « des analyses externes approfondies sont en cours afin de comprendre les problèmes rencontrés. »

Auprès de Sud-Ouest, un salarié de l’enseigne reconnaît que « le gazole des stations Sainte-Eulalie et Ambarès contient d’importantes quantités d’eau ». « Les cuves sont vieilles et mal entretenues. Celle de Talence n’est même pas aux normes. Il peut y avoir des infiltrations d’eau ou des dépôts dans le fond », ajoute-t-il. Touché coulé.

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