Des familles sans logements ont été hébergées dans deux écoles toulousaines à l’initiative d’un collectif fondé par des parents d’élèves et des enseignants, qui demande que la mairie et la préfecture prennent leurs responsabilités.
Une salle de classe (illustration)
Plusieurs familles sans logement ont été hébergées dans la nuit de lundi à mardi dans deux écoles de Toulouse où sont scolarisés leurs enfants, à l’initiative d’un collectif fondé par des parents d’élèves et des enseignants.
Faute d’hébergement d’urgence disponible, faute de place dans des squats, “on a réquisitionné des classes pour des familles qui étaient à la rue”, explique un enseignant du collectif “Jamais sans toit dans mon école”, à l’école élémentaire Calas-Dupont.
Dans ce groupe scolaire, près du palais de justice de Toulouse, trois familles ont passé la nuit sur des matelas mis à disposition par des membres du collectif qui s’organisent également pour leur préparer dîner et petit-déjeuner. Dans un communiqué, le collectif demande “le relogement de toutes les personnes mises à la rue sur décision de la préfecture de les expulser des hébergements d’urgence” et avertit que le mouvement va s’étendre à d’autres écoles, si le problème n’est pas réglé rapidement.
Le collectif souligne que les familles hébergées ne sont pas sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), c’est-à-dire expulsables.
“Tous les moyens légaux ont été utilisés”
Si les classes ont été réquisitionnées, met en avant l’enseignant de l’école Calas-Dupont qui a requis l’anonymat, c’est que “tous les moyens légaux ont déjà été utilisés par les syndicats et les associations devant la justice administrative, la préfecture, sans résultat, et que l’obligation légale de l’Etat de mettre à disposition un hébergement n’est pas respectée”.
À l’école Daurat, l’autre école de Toulouse ayant accueilli une famille, le député LFI François Piquemal a passé la nuit dans l’établissement, pour soutenir le mouvement.
“On atteint un niveau alarmant d’enfants sans logement : 300 en Haute-Garonne, plus de 3.000 en France. Il est temps que le gouvernement, que la préfecture, que la mairie prennent leurs responsabilités”, plaide le parlementaire.
Les deux écoles ont été investies lundi soir, à l’occasion de la Journée internationale des droits des enfants. La France compte un peu plus de 200.000 places d’hébergement d’urgence et les associations demandent la mise à disposition d’urgence de nouveaux lieux.
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