Nantes-PSG (0-2) : Kolo Muani a manqué ses retrouvailles avec la Beaujoire

Face à son ami Nicolas Pallois, Randal Kolo Muani n’a pas trouvé la faille. Hugo Pfeiffer/Icon Sport

La Beaujoire a longtemps ressemblé à un manège de montagnes russes pour Randal Kolo Muani. Entre son arrivée à 17 ans au centre de formation des canaris et son départ, sept ans plus tard, l’international a connu les maladresses, les belles promesses, la rédemption et la crispation après l’annonce de son départ libre pour Francfort.

Mais après vingt mois loin de la Beaujoire, Randal Kolo Muani a donc effectué son retour sur cette pelouse. Et le public nantais a semblé plutôt content de revoir celui qui avait quand même largement contribué à lui offrir la Coupe de France avant de s’en aller. À sa descente du bus, alors que l’ensemble de l’effectif parisien défilait devant eux, sans que cela ne suscite de grande réaction, quelques supporters nantais lui ont réservé une salve d’applaudissements. C’est peut-être un détail pour d’autres mais pour lui, cela voulait dire beaucoup.

Surtout qu’il avait appris avant de monter dans son bus qu’il serait titulaire. Contrairement au match de mercredi dernier face à la Real Sociedad (2-0) où il n’était entré en jeu qu’à neuf minutes de la fin. Volontiers décrit comme un affectif par Antoine Kombouaré son ancien coach, Kolo Muani n’a bien sûr pas réalisé une grande première période alors qu’il occupait une position axiale puisque Kylian Mbappé était remplaçant. Mais c’était compliqué de lui faire beaucoup de reproches car, même si le PSG tenait le ballon, personne ne le lui donnait correctement dans la surface.

Du pressing mais peu de situations dangereuses

Sans munition, même les meilleurs tireurs touchent rarement la cible. Réduit à la portion congrue, Kolo Muani a parfois essayé de presser Rémi Descamps mais sans succès. On a presque envie de dire qu’il était à peu près aussi inoffensif, pour l’arrière-garde nantaise, que Mbappé depuis son banc de touche… Pourtant, contrairement au capitaine des Bleus quand il joue, Kolo Muani a démontré une envie totale d’exercer un premier pressing sur les défenseurs dès la perte du ballon. Ce qui est souvent la marque des joueurs généreux. Et, là aussi, c’est peut-être un détail pour pas mal de supporters parisiens, mais pour Luis Enrique, cela veut dire beaucoup.

Sans en faire des tonnes sur la psychologie de la gestuelle sur un terrain de foot, Kolo Muani ne promène pas une joie excessive depuis quelque temps. Le 28 janvier dernier, il n’avait ainsi démontré aucune joie alors qu’il venait d’inscrire le second parisien au Parc face à Brest (2-2). Comme un Buster Keaton du XXIe siècle, l’ex-Nantais n’avait pas décoché le moindre sourire alors que ses coéquipiers le félicitaient. Sa première partie de saison, qui sans être un échec grossier, est loin d’être une réussite, expliquait certainement cette impassibilité.

Le paradoxe, c’est que ce samedi, il n’a pas hésité à rigoler avec ses anciens partenaires. Notamment Nicolas Pallois qui le prenait au marquage mais dont il semblait pourtant rire dès que ce dernier lui glissait une petite blague à l’oreille.

Repositionné sur un côté après la pause et l’entrée de Ramos, Kolo Muani n’est resté que dix-sept minutes sur la pelouse en seconde période, remplacé par Mbappé (62e). Comme souvent cette saison, il est sorti frustré. Mais au moins, il aura souri. Même si c’était pour des retrouvailles.