Le tourisme représente 30 % du PIB de Zanzibar et jusqu’à 90 % des revenus des hôteliers et restaurateurs.
Un verre de bière au soleil couchant, face à l’océan Indien. Depuis le début de l’année, les touristes qui visitent Zanzibar sont privés de ce petit plaisir. La boisson houblonnée est en pénurie sur l’«île aux épices», un territoire semi-autonome rattaché à la Tanzanie, connu pour ses plages paradisiaques et ses sites de plongée. Les rares bouteilles en stock ont vu leur prix doubler, passant en moyenne de 2500 à 5000 shillings tanzaniens (soit de 0,90 à 1,80 €). Cette pénurie est loin d’être prise à la légère par les professionnels du tourisme qui redoutent que les visiteurs ne désertent la destination, comme le souligne un reportage de la BBC .
À l’origine de cette situation : le non-renouvellement par la Zanzibar Liquor Control Board (ZLCB) de la licence des trois importateurs établis depuis vingt ans. La production locale d’alcool étant interdite à Zanzibar, dont la population est en majorité musulmane, la bière est importée de la Tanzanie continentale voire de l’Afrique du Sud. Si trois nouveaux fournisseurs ont été désignés début janvier, ils tardent à enclencher leurs premières livraisons en raison des frais annuels demandés et des lourdeurs administratives. Selon le journal tanzanien The Citizen , ce blocage pourrait durer encore six mois au moins.
Le tourisme représente jusqu’à 90 % des revenus des hôteliers
L’affaire embarrasse jusqu’au plus haut sommet de l’État, au point que le ministre du Tourisme, Simai Mohammed Said, a démissionné fin janvier. Il a invoqué des «conditions de travail défavorables» ne lui permettant pas d’appliquer son programme et a déploré le manque de transparence de la Zanzibar Liquor Control Board (ZLCB) dans sa décision de suspendre les licences de vente d’alcool. Une décision pénalisante sachant que le tourisme représente 30 % du PIB de Zanzibar et jusqu’à 90 % des revenus des hôteliers et restaurateurs.
Ces derniers, de même que les bars de plage et les acteurs de la vie nocturne, sont en première ligne et sont d’autant plus pénalisés que cette crise survient au moment où le nombre de touristes repart à la hausse. Faute de pouvoir décapsuler des bouteilles de Safari ou de Serengeti (deux des marques les plus populaires en Tanzanie), les bars n’ont plus que des sodas, eaux et boissons chaudes à la carte. «C’est la haute saison, il fait très chaud [la période de décembre à février étant la plus chaude avec plus de 30°C en moyenne, ndlr] et les touristes ont besoin […] de boire des bières fraîches sur les plages», s’inquiète le gérant d’un bar de plage interrogé par la BBC.
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