«Au-delà de 3 euros», les produits non alimentaires «se vendent moins», alerte le patron de Système U
Dominique Schelcher remarque que certains produits sont «boudés» par les consommateur à cause de l'inflation
Alors que l'inflation est à la baisse, les Français adoptent de nouvelles habitudes de consommation. C'est ce que constate Dominique Schelcher, le patron de Système U, qui était invité ce mardi sur BFMTV-RMC.
Le président-directeur général de Système U, Dominique Schelcher, a fait un constat pour le moins intéressant. Il affirme avoir identifié une amplification du phénomène de «déconsommation» dans ses magasins avec notamment moins de produits d'équipement et une consommation de viande fluctuante. «Il y a des signes de déconsommation, clairement, assure-t-il. La crise inflationniste est derrière nous mais il reste un problème de pouvoir d'achat. Cette tension depuis des mois, pèse sur le choix des gens, ils arbitrent», a affirmé le dirigeant sur l'antenne de BFMTV-RMC le 14 mai.
Selon le patron de Système U, malgré la baisse de l'inflation, les consommateurs français continuent de faire preuve de sobriété lors de leurs achats en grande surface. «Cette baisse est là depuis la fin des années 2010, une tendance de fond dans les magasins avec une baisse des volumes des produits grande consommation, indique-t-il. Les gens ont envie d'acheter un peu moins, différemment, il y a la pression environnementale. Ça s'est un peu accru ces derniers temps sous l'effet de l'inflation.»
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Les salons de jardins «complètement boudés»
En 2024, le nombre de produits achetés a diminué de 2% par rapport à l'année précédente, totalisant ainsi 800 millions de références en moins dans les caisses des supermarchés. Cette tendance est particulièrement évidente pour les produits non alimentaires. «Le non-alimentaire, par exemple les salons de jardin, c'est complètement boudé cette année, explique-t-il. Le textile, c'est pareil, le short on va le garder une saison de plus. Ensuite il y a les produits de beauté qui sont devenus très chers. Au-delà de 3 euros, les produits se vendent moins», explique-t-il.
La consommation de viande est également affectée par ce phénomène de déconsommation. Le PDG de Système U mentionne le «flexitarisme» comme un phénomène émergent, tout en soulignant que le pouvoir d'achat reste un élément déterminant dans les choix des consommateurs, notamment en ce qui concerne les achats de viande.
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