Les enfants uniques sont plus intelligents et ont plus de chance de réussir professionnellement, selon des chercheurs
Les enfants uniques sont plus intelligents et ont plus de chance de réussir professionnellement, selon des chercheurs
Bon nombre d’études ont été réalisées ces dernières années à propos du fonctionnement du cerveau des enfants uniques et ses distinctions avec ceux des enfants issus d’une fratrie. En Chine, de nombreux chercheurs se sont intéressés à leur comportement et à leurs traits de personnalité afin de voir s’ils étaient différents des enfants ayant grandi avec des frères et sœurs. Des chercheurs chinois de l’Université de Chongqing ont prouvé, au cours d’une étude, que les enfants uniques présentaient des différences structurelles au niveau du cerveau et qu’il se développait différemment que le cerveau d’un enfant issu d’une fratrie.
Si les enfants uniques sont considérés comme plus intelligents que les autres enfants, il n’en reste pas moins qu’ils ont tendance à rester en retrait et à être moins sociables que les autres enfants. Alice Goisis, professeure de démographie à Londres, rassure les parents en affirmant que le développement du cerveau de l’enfant varie en fonction du milieu ou il évolue et que ces études ne font pas office de vérité générale : “D'une manière générale, les données ne confirment pas l'idée que les enfants uniques souffrent d'un déficit de compétences sociales par rapport aux enfants qui grandissent avec des frères et sœurs”.
Une réussite sous le signe de l’autonomie
Le fait qu’un enfant soit élevé seul peut contribuer à une certaine réussite aussi bien scolaire que professionnelle. Ava Aznar, professeure de psychologie, explique qu’un enfant unique a souvent tendance à avoir plus confiance en lui. Cela s’explique notamment par le fait qu'il soit plus productif et plus facilement livré à lui-même. En prenant des initiatives, l’enfant est plus apte à réussir sa vie et à se débrouiller seul. Selon des experts, la confiance en soi est gonflée grâce à la possibilité pour l’enfant d’être écouté librement par ses parents. Le fait d’être le seul enfant dans un foyer permet de ne pas être interrompu et ainsi de s’exprimer sans difficulté, ce qui contribue à une prise de parole aisée à l’âge adulte.
Des scientifiques chinois ont également montré que l’intelligence et la vivacité d’esprit des enfants uniques peut s’expliquer par le fait qu’ils font beaucoup d’activités seuls, ce qui stimule leur autonomie et leur créativité. On retrouve souvent ce trait de caractère chez les aînés qui sont également livrés à eux-mêmes et qui apparaissent comme les enfants matures et responsables du foyer.
Un climat propice à la maturité
Le fait d’être seul contraint bien souvent l’enfant à passer davantage de temps avec des adultes qu’avec des enfants de son âge, ce qui lui permet d'acquérir une plus grande maturité plus tôt et de se familiariser avec le monde des adultes. Le coach en leadership, Micha Goebig, explique que les enfants uniques sont susceptibles de se développer plus rapidement sur le plan personnel et professionnel car ils ont l’habitude de côtoyer des personnes ayant un quotient intellectuel supérieur au leur et n’ont pas peur d’être entourés de “personnes intelligentes”.
Le fait de côtoyer régulièrement des personnes plus âgées les conditionne ainsi à réfléchir et agir plus intelligemment. Cela les pousse à être plus ambitieux et à faire preuve d’une grande motivation. Ils sont donc souvent meilleurs à l’école. Ce surpassement de soi peut aussi s’expliquer par le fait que les parents de l’enfant unique soient plus concentrés et à l’écoute des besoins de leur enfant plutôt qu’un parent qui aurait plusieurs enfants à gérer et qui n’aurait donc pas le temps de s’occuper des devoirs de chaucun de ses enfants par exemple. Linda Blair, psychologue clinicienne au Royaume-Uni, indique que le fait de se concentrer exclusivement sur son enfant lui permet d’acquérir de meilleures compétences linguistiques. “Cela est dû à l'apport linguistique des parents, qui n'est pas interrompu par celui des autres enfants, qui ne provient pas non plus de leurs pairs, et qui est nécessaire au développement du cerveau au cours des 24 à 36 premiers mois de la vie”. La psychologue affirme que cette bonne élocution donne lieu à de meilleurs résultats scolaires.