Wall Street vue en repli à l'ouverture, le repli des rendements soutient l'Europe

PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en baisse vendredi, tandis que les Bourses européennes progressent à mi-séance alors que les marchés se repositionnent après une semaine riche en indicateurs. Les futures sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture de Wall Street dans le vert, le Dow Jones reculant de 0,27%, tandis que le Standard & Poor’s 500 perd 0,44% et le Nasdaq 0,6%. À Paris,

Un trader travaille en salle des marchés de l’indice IG, à Londres. /Photo prise le 6 février 2018/REUTERS/Simon Dawson

PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en baisse vendredi, tandis que les Bourses européennes progressent à mi-séance alors que les marchés se repositionnent après une semaine riche en indicateurs.

Les futures sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture de Wall Street dans le vert, le Dow Jones reculant de 0,27%, tandis que le Standard & Poor’s 500 perd 0,44% et le Nasdaq 0,6%.

À Paris, le CAC 40 avance de 0,75% à 8.083,9 points vers 11h00 GMT. Le Dax à Francfort s’octroie 0,88%, contre 1,19% pour le FTSE à Londres, soutenu par les valeurs liées aux matières premières.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 se hisse de 1%, contre 0,67% pour l’EuroStoxx 50 et 0,85% pour le Stoxx 600.

Les investisseurs digèrent les derniers indicateurs qui suggèrent que l’écart entre les politiques monétaires de la zone euro et des Etats-Unis pourrait se creuser ces prochains mois.

Côté américain, le rebond plus fort qu’attendu de l’inflation en mars fait craindre que la dynamique des prix ne se révèle plus persistante qu’attendu, ce qui pousserait la Réserve fédérale à assouplir moins que prévu sa politique monétaire en 2024.

Plusieurs membres du Conseil des gouverneurs de la Fed ont ainsi déclaré jeudi qu’il n’y avait pas d’urgence à baisser les taux, tant l’activité demeurait résistante.

Dans ce contexte, les souverains américains ont corrigé, le rendement du 10 ans dépassant les 4,5% vendredi, et font pression sur les actifs risqués. La hausse des cours du pétrole, qui demeurent proches des 90 dollars, érode également l’appétit pour le risque.

Côté européen, les investisseurs saluent la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE): si l’institution n’a pas formellement indiqué qu’elle baisserait ses taux, son communiqué mentionne pour la première fois cette possibilité, d’autant que la BCE a rappelé qu’elle n’était pas “dépendante de la Fed”.

Les marchés parient donc toujours sur une baisse en juin, et le repli des rendements vendredi soutient les actions en Europe.

L’inflation définitive pour mars en Allemagne et en France, publiée vendredi, s’est par ailleurs affichée en ligne avec le consensus, rassurant sur la poursuite du processus de désinflation.

TAUX

Les rendements se replient en Europe après avoir touché des niveaux records sur plusieurs mois jeudi, avant la décision de la BCE.

Le rendement du dix ans allemand s’affaiblit de 10,4 pb à 2,372%, celui du taux à deux ans perd 7,9 pb à 2,89%.

Le rendement du Treasury à dix ans perd 4,4 pb à 4,5318%, tandis que le deux ans se replie de 4,3 pb à 4,9178%.

LES VALEURS A SUIVRE A WALL STREET

Les résultats de Blackrock, JPMorgan Chase et Citigroup sont attendus vendredi.

Au début de l’année, les autorités chinoises ont demandé aux plus grands opérateurs de télécommunications du pays d’éliminer progressivement les processeurs étrangers de leurs réseaux d’ici 2027, selon le Wall Street Journal vendredi, ce qui pèse sur les fabricants de puces électroniques avant l’ouverture.

LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE

Les marchés saluent la dernière décision de la BCE et se positionnent pour de prochaines baisses de taux.

La hausse du pétrole soutient les valeurs liées à l’énergie, le secteur des matières premières se hissant de 2,79%. TotalEnergies prend 1,82%, Engie 1,83%, BP avance de 2,94% et Shell de 2,32%.

Société Générale grimpe de 4,9% après avoir annoncé vendredi la conclusion d’un accord avec le conglomérat marocain Groupe Saham pour la vente de deux de ses filiales dans le pays, dans le cadre d’une transaction estimée à 745 millions d’euros.

CHANGES

Le dollar se renforce, les investisseurs se positionnant pour une politique monétaire américaine restrictive plus longtemps que la politique monétaire de la zone euro.

Le dollar avance de 0,62% face à un panier de devises de référence, l’euro cède 0,72% à 1,0647 dollar, et la livre sterling perd 0,65% à 1,2469 dollar.

PETROLE

Le brut se renforce et repasse au-dessus des 90 dollars du baril, les marchés s’inquiétant toujours d’un possible embrasement du Moyen-Orient après la frappe contre l’ambassade iranienne à Damas, attribuée à Israël.

Le Brent est en hausse de 1,14% à 90,76 dollars le baril, le cours du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) augmente de 1,28% à 86,11 dollars.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par)