En Indycar, Théo Pourchaire a retrouvé le sourire

Théo Pourchaire avec Firehawk, la mascotte de Firestone en Indycar. (J. Black/Indycar)

Aligné pour la deuxième semaine de suite en Indycar, à Barber cette fois, Théo Pourchaire s’éclate au sein de l’équipe McLaren et dans un Championnat auquel il semble s’être déjà adapté.

On l’avait laissé à Suzuka le 10 mars dernier, dans la grisaille, la mine fermée en train de prévenir que la saison en Super Formula allait être longue après sa 18e place lors de la manche inaugurale du Championnat de monoplace japonais où il est engagé cette saison. Et on l’a retrouvé la semaine passée de l’autre côté de l’Atlantique, avec sourire et mèche de cheveux plus hollywoodiens que jamais à Long Beach, dans la banlieue sud de Los Angeles. Entretemps, le champion de Formule 2 avait reçu l’appel de Arrow McLaren, l’écurie d’Indycar qui doit composer avec la blessure de son titulaire, David Malukas, touché à un poignet à l’intersaison et toujours absent après avoir été opéré.

Pour retrouver un tel sourire, Pourchaire avait surtout vécu son premier week-end de course dans le championnat nord-américain avec une belle onzième place, dans les roues de son coéquipier Alexander Rossi, sur un des tracés, en ville, les plus piégeux de la saison. « J’ai vécu un week-end extraordinaire. Je suis fier et soulagé aussi parce que c’était important d’être performant et de ne pas commettre d’erreur », a-t-il apprécié à l’occasion d’une conférence de presse en ligne organisée depuis les ateliers de McLaren à Indianapolis.

Malukas toujours absent, Pourchaire rempile cette semaine dans un tout autre contexte : à Barber (premiers essais vendredi soir et course dimanche à partir de 18 h 40, heure française), à des années lumières de LA, en plein coeur de l’Alabama, l’Amérique « profonde ». « Le point positif, c’est que j’ai toujours aimé les Etats-Unis, a-t-il apprécié. Je me sens comme chez moi ici. Avoir cette opportunité en Indycar me permet de voyager et de visiter un peu le pays, j’adore ça. Mais je n’aurais pas trop le temps de faire du tourisme en Alabama. J’espère revenir dans le futur seulement pour visiter mais là ce sera directement direction le circuit en arrivant à l’aéroport. »

L’absence de Malukas pourrait se prolonger…

Quant au circuit, il va passer d’un tracé urbain lent, plat et étroit à un vrai routier vallonné et rapide. « J’ai pu faire un peu du simulateur dessus mais ça sera une découverte. Il paraît compliqué mais j’ai hâte de tester l’Indycar dans des virages rapides où l’aéro est plus utilisée, a-t-il analysé. En tout cas, je n’aurai pas beaucoup de temps avec juste deux séances d’essais libres. Le point positif, c’est que, vu les résultats passés, le circuit convient mieux à l’équipe. » Il aura aussi l’occasion de faire parler les chevaux de l’IR18 (le modèle actuel d’Indycar). « La puissance m’a impressionné au début, a-t-il souri. Venant de la Super Formula qui n’est pas très puissante mais a beaucoup d’aéro, là, c’est l’inverse avec une voiture très puissante mais qui est assez lourde avec moins d’aéro. Ça m’a surpris à la première accélération et j’hésitais en sortie des stands à appuyer à fond. »

Ce sera aussi une nouvelle possibilité de se mettre en valeur alors qu’il se cherche un avenir à moyen terme et que les portes de la F1 lui semblent plutôt fermées à l’heure actuelle. « J’ai encore du temps devant moi. On oublie souvent que je n’ai que 20 ans. Je sais que je peux avoir encore quelques opportunités de courir en F1 si je suis un bon pilote. Et un championnat comme l’Indycar serait le meilleur endroit pour me mettre en valeur. C’est un championnat génial alors pourquoi pas venir rouler à plein temps dans le futur ? C’est une option ! »

Cette possibilité pourrait se manifester dans un avenir encore plus proche. Interrogés la semaine dernière sur le timing du retour de Malukas, les patrons de McLaren se sont contentés de dire que sa blessure s’était révélée plus grave que prévu, provoquant une convalescence à la durée encore incertaine. Et ouvrant peut-être la porte à un bail un peu plus long pour Pourchaire.

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