Face à l’urgence, coup d’accélérateur pour l’aide belge à l’Ukraine

Initialement, les avions de combat devaient être livrés l’année prochaine, ont indiqué le Premier ministre et la ministre de la Défense.

Ce n’est un secret pour personne, l’Ukraine est en difficulté face à la Russie. Alors ces derniers jours, les alliés occidentaux de Kiev ont mis un coup d’accélérateur à leur aide militaire. Et la Belgique est la dernière en date.

Ce vendredi, le gouvernement belge s’est accordé pour livrer plus rapidement que prévu les F-16, d’ici la fin de l’année si possible. Initialement, les avions de combat devaient être livrés l’année prochaine, ont indiqué le Premier ministre et la ministre de la Défense. La Belgique sera le troisième pays de l’Union européenne à s’engager dans cette voie. Cette accélération devra se faire « sans compromettre notre sécurité, ni nos engagements nationaux et internationaux et en tenant compte de la livraison de nos F-35 », a précisé Ludivine Dedonder (PS). Le Soir dévoilait en début de semaine un nouveau retard de quelques semaines dans la livraison des F35.

La perspective de longues affaires courantes après les élections a incité le gouvernement belge à ne pas attendre l’an prochain et à faire endosser la décision par la Vivaldi.

Par ailleurs, le gouvernement fédéral s’est également accordé sur un budget de 200 millions d’euros pour participer à l’initiative allemande de fourniture de système antiaérien, financé grâce aux avoirs russes gelés, ainsi que sur la livraison de munitions pour permettre la protection des troupes au sol, à savoir des systèmes antiaériens.

Ce vendredi également, Madrid a annoncé envoyer des missiles Patriot à l’Ukraine et les Etats-Unis ont une nouvelle fois poussé l’Allemagne à fournir des Taurus, de longue portée. Le président Volodymyr Zelensky, qui estime que l’Ukraine a besoin d’au moins sept systèmes Patriot supplémentaires, a assuré voilà quelques jours que la Russie avait pu attaquer une importante centrale électrique parce que les militaires ukrainiens n’avaient plus de missiles.

De l’autre côté de l’Atlantique, les Etats-Unis ont mis fin dimanche dernier à un blocage de six mois dans l’aide militaire à l’Ukraine. Les parlementaires ont fini par approuver un paquet d’aide massif de 61 milliards de dollars et les premières livraisons ont eu lieu dans la foulée. Des missiles sol-sol ATACMS, réclamés par Kiev depuis le début de la guerre, ont notamment été envoyés. Ces munitions sont capables d’atteindre des cibles à plus de 300 km, contrairement aux versions bridées données jusqu’à présent. Car sur le terrain, la situation est extrêmement urgente. Kharkiv vit sous le feu des bombes et à plusieurs endroits, les troupes russes ont réussi à percer le front. Et la Russie a intensifié ses frappes sur le réseau ferroviaire ukrainien pour «paralyser» les approvisionnements militaires, notamment en matériels occidentaux, en vue d’une nouvelle offensive, a déclaré vendredi à l’AFP un haut responsable sécuritaire ukrainien.