«Â La francophonie de Kinshasa à Kigali aussi »
« Dans les décombres du colonialisme, nous avons trouvé cet outil merveilleux, la langue française », aimait à répéter le poète Léopold Sédar Senghor, ancien président du Sénégal et père fondateur, avec les dirigeants tunisien Habib Bourguiba et nigérien Hamani Diori, ainsi que le prince Norodom Sihanouk du Cambodge, de la francophonie. Leur idée, aussi simple qu’ambitieuse, consiste à mettre à profit le français au service de la solidarité et du rapprochement des peuples.
C’est comme cela que sera signée à Niamey, le 20 mars 1970, par les représentants de vingt et un Etats et gouvernements, la convention portant création de l’Agence de Coopération culturelle et technique (ACCT), qui deviendra en 2005 l’actuelle Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Alors que nous venons de fêter son 54e anniversaire et que son prochain Sommet se tiendra en octobre en France – pour la première fois depuis 1991 –, nous réaffirmons que la francophonie est plus que jamais nécessaire et doit notamment retrouver son ambition au service de la paix. En effet, la francophonie, pour nous, est d’abord cette jeunesse qui, de Montréal à Casablanca, de Paris à Kinshasa, parle, pense et vit en français et rêve à un avenir commun.
De Kinshasa à Kigali aussi. L’un des conflits les plus meurtriers de la planète ensanglante actuellement le Nord-Kivu, cette région de l’est de la République démocratique du Congo riche en ressources minières. Or il n’est un secret pour personne que les milices du M23, à l’origine des attaques, sont soutenues par l’actuel président du Rwanda, Paul Kagame.
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L’Organisation internationale de la Francophonie, dont la secrétaire générale Louise Mushikiwabo a aussi été la ministre des Affaires étrangères de Paul Kagamé entre 2009 et 2018, ne s’exprime pas sur cette tragédie. Nous ne l’acceptons pas.
Nous savons et pleurons les atrocités qu’a connues le Rwanda, où il y a trente ans était perpétré un terrible génocide. Mais nous ne pouvons pour autant détourner les yeux de ce qui se passe au Nord-Kivu, où des centaines de milliers de réfugiés sont enfermés dans des camps, où le choléra s’est installé et où la ville de Goma est chaque jour un peu plus menacée.
Dans ce cadre, la francophonie a un rôle a joué. Nous sommes convaincus que l’espace francophone est porteur des valeurs de liberté, de coopération et de solidarité et que le français peut être la langue de la paix pour les peuples congolais et rwandais. L’une de ses principales institutions, l’Organisation internationale de la Francophonie, dont l’une des missions est justement de construire des espaces de dialogue pour aider à la résolution des conflits, ne peut donc rester silencieuse.
Son actuelle secrétaire générale ne peut en effet se comporter comme si elle appartenait encore au gouvernement rwandais et doit donner toute sa place au multilatéralisme dont est porteuse l’organisation. Nous souhaitons que le prochain Sommet international de la francophonie soit l’occasion d’aborder franchement cette question.
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Conscients du rôle crucial des sociétés civiles pour dépasser les antagonismes, nous appelons notamment à la tenue d’une table ronde qui réunirait des jeunes Congolais et des jeunes Rwandais. Nous sommes certains que la voix de ces jeunes, que tout rassemble et qui franchissent régulièrement la frontière qui sépare leurs deux pays, doit être entendue par l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement qui seront présents, à commencer par Paul Kagam et Félix Tshisekedi.
Si une telle occasion était manquée, c’est la francophonie tout entière qui raterait cette fois un rendez-vous avec l’histoire. En 2024, elle doit de nouveau marcher dans les traces de ses pères fondateurs et démontrer qu’aucune langue mieux que le français ne peut faire entendre la voix de la paix.
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