Déplacement à vélo : le Parlement bruxellois favorable au recours à la « poignée hollandaise »

Le Parlement bruxellois est unanimement favorable à la promotion de la technique de la « poignée hollandaise », consistant à l’ouverture des portes d’un véhicule depuis l’intérieur à l’aide de la main qui en est la plus éloignée. Cette technique est promue aux Pays-Bas pour limiter le nombre d’accidents d’ouverture des portes dont sont actuellement trop souvent victimes les cyclistes circulant à Bruxelles.

La résolution adoptée vendredi à l’unanimité s’adresse à la fois au gouvernement fédéral et à l’exécutif bruxellois compétents l’un pour la délivrance du permis de conduire, et l’autre, pour la formation à la conduite.

Pour le député Jonathan de Patoul (DéFI), à l’initiative de la proposition de résolution, il faudrait introduire cette technique de la « poignée hollandaise » dans le corpus des épreuves du permis de conduire, tout en ayant conscience du fait que ce mécanisme ne suffira pas à éviter tout « emportiérage ».

Il s’agit avant tout d’accroître la sécurité des cyclistes. Depuis la réforme de l’Etat de 2014, les Régions sont compétentes pour organiser les épreuves du permis de conduire, mais l’Etat fédéral est resté compétent pour déterminer les connaissances et les aptitudes nécessaires.

La proposition demande donc au gouvernement fédéral de modifier l’arrêté royal du 23 mars 1998, en vue d’y insérer l’apprentissage de la « poignée hollandaise », et au gouvernement régional de modifier l’arrêté régional du 29 mars 2018 concernant l’examen.

A Bruxelles, l’emportiérage représente, selon Jonathan de Patoul, 15 % des collisions dans lesquelles des cyclistes sont impliqués. Dans près d’un tiers des cas, le cycliste se trouvait sur une piste cyclable au moment de ce type de collision.

En Wallonie, ce type d’accident est lié à 5 % des accidents impliquant un cycliste et à 10 % des décès. À Paris, on estime qu’environ 15 % des accidents corporels des cyclistes ont lieu dans ce type de circonstance.