Pourquoi les Belges vont faire leurs achats de Noël en France

Image d’illustration.

De nombreux Belges passent la frontière pour se rendre dans les supermarchés français au moment de faire leurs achats de Noël. La raison ? La différence entre les prix belges et français est énorme, d’après une étude comparative réalisée par Het Laatste Niews sur une cinquantaine de produits spécifiques dans les supermarchés Auchan et Colruyt.

L’un des produits concernés par cette différence est la bouteille d’eau. Le média flamand a estimé qu’une bouteille d’un litre d’Evian, par exemple, est vendue 0,66 euro en France, contre 0,95 euro chez nous. « Ce n’est pas un hasard si Perrier, Evian et autres Vittel sont des marques françaises à l’origine, et sur leur marché national, leur concurrence mutuelle fait naturellement baisser les prix de vente. Et pour les Belges, c’est bien sûr avantageux de s’approvisionner en eau chez nos voisins », explique Stefan Van Rompaey, expert en commerce de détail interrogé par nos confrères.

Autre exemple : la boisson gazeuse. Un litre de Coca-Cola Zero se vend à 1,24 euro chez Auchan, contre 1,83 euro chez Colruyt. Un écart qui s’explique par l’absence de taxe sur le sucre en France. Conséquence : les aliments sucrés et les boissons gazeuses coûtent moins cher.

Une autre différence notable : les champagnes. Un Pommery Brut Royal se vendait 40,99 euros chez Colruyt contre 33,25 euros chez Auchan, soit une différence de prix de 19 %. « Cette différence s’explique par les accises sur l’alcool qui sont beaucoup plus élevées en Belgique », explique l’expert en commerce de détail.

Des différences qui ont toutefois leurs limites : si des poivrons coûtent 3,99 euros le kilo en France, chez nous, ils ne sont qu’à 2,99 euros chez Colruyt. Constat similaire pour les carottes en vrac, les champignons ou encore la laitue iceberg qui coûtent nettement plus cher chez Auchan. « Cette différence de prix s’explique par le fait que Colruyt a réussi à mener de très bonnes négociations avec ses fournisseurs de légumes belges », souligne Stefan Van Rompaey.