400 aide-ménagères se réunissent à Bruxelles ce mercredi pour le maintien de leur prime de fin d'année

Le plan d’action du front commun syndical dans le secteur des titres-services démarre ce mercredi. Environ 400 aide-ménagères se réuniront à Bruxelles afin de “préparer la riposte”, alors que deux fédérations d’employeurs ont récemment dénoncé unilatéralement deux conventions collectives de travail (CCT).

Fin décembre, deux des trois fédérations d’employeurs du secteur des titres-services, Federgon et Vlaams Platform DCO ASBL, ont unilatéralement dénoncé les CCT relatives à la prime de fin d’année et à l’allocation de chômage. Elles considèrent que la situation n’est plus viable financièrement et qu’elles étaient contraintes de dénoncer ces deux CCT pro forma afin de garantir la stabilité financière du secteur.

Elles ont également exprimé la volonté de négocier de nouvelles conventions collectives sectorielles avec les syndicats.

Les syndicats ont déploré une “déclaration de guerre” et déposé un préavis de grève. “C’est sans précédent”, explique lundi Issam Benali, secrétaire fédéral du syndicat socialiste FGTB Titres-services. “Il s’agit d’engagements qui ont été conclus dans le cadre d’un accord sectoriel. Si nous laissons cela passer, nous enverrons également le signal aux autres secteurs que les conventions collectives de travail peuvent tout simplement être résiliées.”

La prime de fin d’année pour les aide-ménagères peut atteindre plusieurs centaines d’euros.

Les quelques centaines de militants des différents syndicats se réuniront sur le site de Tour et Taxis à Bruxelles mercredi pour fixer un agenda d’actions. “Nous voulons que les conventions collectives de travail soient rétablies”, ajoute Issam Benali. “Nous sommes déterminés à mener des actions jusqu’à ce qu’elles soient réactivées.”

Selon les syndicats, certaines entreprises connaissent effectivement des difficultés financières mais “80% des aide-ménagères travaillent dans une entreprise de titres-services rentable”.