Harcèlement scolaire: en quoi vont consister les cours d'empathie qui démarrent ce lundi?

Les premières expérimentations des cours d’empathie débutent ce lundi 8 janvier à l’occasion de la rentrée scolaire. 1.110 écoles maternelles et primaires vont tenter cette nouveauté, qui vise à apaiser le climat dans les établissements scolaires.

C’est la rentrée, ce lundi 8 janvier. Une rentrée synonyme de début de l’expérimentation des cours d’empathie dans les écoles maternelles et élémentaires. Une mesure annoncée par Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale, en fin d’année dernière.

Il y aura ainsi au moins un cours d’empathie par semaine, voire deux, qui dureront entre 30 minutes et une heure selon le niveau concerné, de la petite section au CM2. Près de 1.100 écoles appliqueront cette nouvelle mesure partout en France, y compris en Outre-mer.

Ces séances seront assurées par un enseignant de la classe. Mais à lui de choisir sa méthode: des ateliers philosophiques, des cours inspirés de ce qui existe déjà au Danemark, ou encore la méthode proposée par le ministère de l’Education nationale pour cette option.

“L’empathie est une des meilleures façons de faire de la prévention. C’est faire attention à l’autre et essayer de se mettre à sa place dans chaque situation. C’est plus que nécessaire aujourd’hui”, estime sur RMC le député MoDem Erwan Balanant, auteur d’une loi en 2022 sur le harcèlement.

Une classe d’école (illustration)

Quels exercices seront mis en place?

Les écoles volontaires ont reçu un kit “empathie”, un dossier d’une soixantaine de pages avec à l’intérieur des exercices pratiques. Par exemple, pour mieux appréhender ses émotions: demander aux élèves de trouver dans un album l’image d’un personnage qui est content ou joyeux. Ou autre thématique: pour communiquer de manière empathique, les élèves doivent compléter des phrases de type: “J’ai été triste quand” ou “J’ai été énervé parce que…”.

“Bienveillance et camaraderie sont des qualités qu’il faut développer”, poursuit poursuit le député Erwan Balanant.

L’emploi du temps pose encore question

Le ministère a également organisé une première journée de formation, à distance, avant les vacances de Noël, pour les enseignants qui ont pu se rendre disponibles car “c’était un rendez-vous programmé du jour pour le lendemain”, regrette un syndicat représentant des directeurs d’école, qui s’interroge aussi: “Nous n’avons toujours que 24 heures de cours par semaine, comment tout faire tenir ?”.

Un bilan de l’expérimentation sera réalisé à la fin de l’année scolaire, avant la généralisation de ces cours d’empathie à la rentrée de septembre.