Les pommes de terre sont aussi touchées par l’inflation. Photo d’illustration.
En France, un filet d’un kilo de pommes de terre coûtait en moyenne 2,09 € en septembre 2023, contre 1,70 € un an plus tôt. Une hausse qui s’explique par de multiples facteurs, comme la mauvaise récolte nationale de 2022 ou l’augmentation des coûts de production.
Dans un contexte où l’inflation continue de miner le pouvoir d’achat des Français, la pomme de terre se démarque toujours par son accessibilité. Pourtant, le prix du célèbre tubercule a lui aussi fortement augmenté, comme le rapporte France Bleu. En effet, selon l’Insee, le filet de 1 kg de pommes de terre atteignait en moyenne 2,09 € en rayon en septembre 2023, contre 1,70 € en septembre 2022. Le prix des pommes de terre surgelées a quant à lui grimpé de 25 % sur un an, celui des purées de 20 % et celui des chips de 18 %.
Hausse des prix de l’énergie
Comment expliquer une telle envolée ? Si les raisons sont nombreuses, l’une des plus importantes est sûrement la mauvaise qualité de la récolte de 2022, qualifiée comme « la pire de ces 30 dernières années » par Geoffroy d’Evry, président de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT), cité par France Bleu. La sécheresse qui avait frappé la France lors de l’été 2022 a ravagé les plantations, ce qui a engendré un impact néfaste sur les prix tout au long de l’année.
À l’image de multiples secteurs industriels, la filière pomme de terre doit également répercuter la hausse de ses coûts de production. L’explosion des coûts de l’énergie, provoquée à l’origine par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a fait monter le prix des engrais, du fioul des tracteurs, des emballages et de l’électricité nécessaire à la conservation des tubercules en chambre froide. Par ailleurs, les salaires des employés du secteur ont également dû être augmentés afin de compenser en partie l’inflation.
Des cultivateurs mieux rémunérés
L’envolée des prix s’explique aussi par la meilleure rémunération des cultivateurs. Les montants des contrats liant ces derniers aux industriels (qui consomment environ 4,5 millions de tonnes de pommes de terre sur les 7 millions produites chaque année en France) ont gagné 13 % en 2021 puis 36 % en 2022, souligne France Bleu.
L’impact climatique
Enfin, la demande soutenue contribue elle aussi à maintenir les prix dans une dynamique haussière. Si les Français consomment en moyenne 50 kg de pommes de terre par personne chaque année, la production tricolore est également plébiscitée au Moyen-Orient et au sud de l’Europe, une zone devant elle aussi lutter contre la sécheresse, poursuit le média local.
Pas de réduction à court terme, car bien que la récolte 2023 ait été meilleure que la précédente, elle n’a pas non plus été excellente. Les inondations qui ont ravagé une partie des Hauts-de-France devraient affecter les rendements. Face à ces épisodes climatiques de plus en plus fréquents, la filière n’aura pas d’autre choix que de s’adapter. Une transformation coûteuse, qui devrait également se répercuter sur les prix.
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