La mort du jeune Thomas, survenue il y a un peu plus d’une semaine, est utilisée par plusieurs groupes d’extrême droite pour l’organisation de manifestations violentes. AFP/OLIVIER CHASSIGNOLE
L’interdiction n’a rien fait, ou presque. Des militants d’extrême droite ont défilé à Lyon ce lundi soir, aux alentours de 20 heures, plus d’une semaine après la mort du jeune Thomas, poignardé à la fin d’un bal dans la Drôme.
La préfecture du Rhône avait interdit un rassemblement, organisé place Lyautey à Lyon. Mais les militants se sont tout de même retrouvés dans le quartier de la Presqu’île, selon le quotidien local et plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux.
VIDEO. Mort de Thomas : 20 interpellations après des violences provoquées par l’ultradroite à Romans-sur-Isère
La centaine de personnes rassemblées scandaient des slogans comme « Français réveille-toi, tu es ici chez toi » et arboraient des banderoles assurant du soutien de la « jeunesse nationaliste avec Crépol », la commune où Thomas a été tué. Selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, notamment sur la page Facebook du groupe « Les Remparts », des individus masqués avaient également une banderole « l’immigration tue » et crient « Islam hors d’Europe ». Depuis les faits, l’ultradroite a organisé plusieurs rassemblements violents.
Les critiques de la gauche
Sur le réseau social X (anciennement Twitter), le préfet du Rhône assure que la police a « rapidement mis un terme au cortège sauvage » et interpellé huit personnes « plus tard dans la soirée », dans le « cinquième arrondissement », quartier fief de l’ultradroite lyonnaise. « Tous ont été placés en garde à vue », est-il précisé.
Ce rassemblement, organisé par plusieurs groupes dont les Remparts – un groupuscule d’ultradroite lyonnais bâti sur les cendres de Génération identitaire, collectif dissous en mars 2021 – a fait réagir la gauche. « Des fascistes marchent dans nos rues. France, 2023 », a par exemple dénoncé Sandrine Rousseau sur X. « Voilà le bilan de la réhabilitation de l’extrême droite par « l’arc républicain » et de la criminalisation des vrais militants antiracistes. Que les responsables de cette honte dégagent ! », s’est quant à lui agacé Jean-Luc Mélenchon.
Lundi, le gouvernement avait tenté d’apaiser les tensions, Olivier Véran appelant à « ne pas répondre par la violence à la violence ». Ce week-end, plusieurs rassemblements violents d’extrême droite ont eu lieu, notamment à Romans-sur-Isère (Drôme).
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