Le petit port de Lampaul, à Ouessant.
C’est autour du bourg de Lampaul, qui s’ouvre sur une belle baie, que s’organise la vie des habitants d’Ouessant. Sur cette île isolée au large de la pointe de la Bretagne, tout à l’ouest de l’Europe, où la vie fut autrefois rude, l’agriculture reprend depuis quelques années.
Si vous avez la chance d’aller à Ouessant, sauvage île bretonne, c’est au port du Stiff que vous débarquerez. C’est en effet cette anse aux allures de fjord, nichée entre de hautes falaises, qui a été choisie pour accueillir un port destiné à recevoir les navires qui font la liaison avec Le Conquet. Pourtant, le premier port d’Ouessant se situe de l’autre côté de l’île, à Lampaul. Moins abritée, entièrement découverte à marée basse, cette anse héberge tout de même quelques pêcheurs et plaisanciers.
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L’anse de Lampaul est en tout cas toute proche du bourg du même nom. Cœur de cette île du Finistère nord, ramassé autour de son église dédiée à saint Pol-Aurélien, fondateur de l’évêché de Léon, ce village regroupe les commerces et services de l’île : épiceries, boulangerie, mairie… Deux fois par semaine, un marché s’y tient également, où vous trouverez des productions locales.
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Car, depuis quelques années, l’agriculture reprend à Ouessant. Un élevage de brebis, un autre de vaches laitières et un maraîcher, qui travaille aussi sur l’île voisine de Molène, se sont ainsi installés. Une belle façon de revitaliser l’île, dont la démographie en baisse depuis le début du XXe siècle semble se stabiliser, à environ 840 habitants permanents.
Ils ont été autrefois près de 3 000 à vivre dans des conditions rudes sur ce territoire en grande partie isolé. L’existence y est alors difficile, les hommes étant souvent embarqués sur des bateaux de la marine marchande ou de la Royale. Les femmes, elles, ramassent le goémon, qui sert à fertiliser la terre mais produit aussi un combustible sur cette île où le bois est inexistant. Ce sont également elles qui cultivent les petites parcelles protégées du vent par des murets de pierre, desquelles on extrait le maximum pour assurer la subsistance de la famille : pommes de terre, orge, pois ou seigle. Ce sont enfin les Ouessantines qui s’occupent des quelques animaux du foyer, poules, moutons, et pourquoi pas une vache et un cochon. Pas étonnant donc que les femmes aient acquis un statut à part à Ouessant, où on a parfois pu évoquer l’existence d’une société matriarcale.
La côte de l’île d’Ouessant (Finistère).
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