Qu’est-ce que le MAMO, ce centre d'art au sommet de la Cité radieuse ?

À Marseille, cet espace singulier suspendu entre ciel et terre, investi par le designer Ora-ïto, se présente comme un lieu d’accueil pour les nouveaux talents de l’art.

Le toit de la Cité radieuse à Marseille, dont l’architecte est Le Corbusier.

Sur le toit de la Cité radieuse, un chef-d’œuvre architectural conçu par Le Corbusier dans les années 1950, l’architecte avait envisagé un gymnase ouvert sur le ciel. Progressivement délaissé, cet espace a été transformé en centre d’art contemporain par le designer marseillais Ora-ïto, aujourd’hui directeur de l’établissement. Le MAMO, est « un lieu de création artistique en plein ciel », peut-on lire sur le site officiel.

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D’où vient l’acronyme « MAMO » ? 

L’acronyme « MAMO », inspiré du MoMA de New York, a un double sens. « Marseille Modulor », qui rappelle le système de mesure « Modulor » inventé par l’architecte lors de la construction de la Cité radieuse de Marseille, basé sur la morphologie humaine et le nombre d’or. « Marseille Main Ouverte », en référence à une sculpture de Le Corbusier, une main ouverte installée à Chandigarh, en Inde, qui symbolise l’accueil et l’ouverture.

Le MAMO, un tremplin pour l’émergence créative 

« Pouvait-on trouver mieux ? Plus puissant, plus iconique, plus exaltant, plus énergique que ce toit-terrasse déposé dans les airs ? », questionne Ora-ïto dans un entretien avec le journal « L’Officiel ». La Cité radieuse est devenue le théâtre privilégié des nouvelles créations artistiques. En métamorphosant cet espace, Ora-ïto insuffle une nouvelle dynamique à l’Å“uvre de Le Corbusier, la consacrant comme un lieu essentiel pour abriter et encourager la création artistique future. Le MAMO a déjà accueilli plusieurs artistes, comme Daniel Arsham, Xavier Veilhan, Daniel Buren ou encore Olivier Mosset et, le dernier en date, le sculpteur congolais Rigobert Nimi pour l’exposition « Œuvres in situ ».