Dopage: Énorme mensonge en Espagne

Contrôle anti-dopage

L’histoire prend sa source au début du mois de mars dernier, lors d’une course disputée en Espagne. Ce jour-là, les coureurs engagés s’affrontent dans le cadre de la sixième manche des Interclubs de Vinalopo. Rien de bien sensationnel, jusqu’à ce que plusieurs médias se mettent à parler de la course quelques jours plus tard. L’Équipe en France, AS en Espagne, puis d’autres dans différents pays. Il est alors question d’un abandon massif des participants à la-dite épreuve, mis en relation avec un contrôle antidopage effectué ce jour-là à l’arrivée. Une fausse information, selon les conclusions d’une enquête publiée vendredi par L’Équipe.

Lui-même piégé par l’article publié par le journaliste Fernando Ferrari sur le site Ciclo 21, qui indiquait que sur les 182 coureurs inscrits, seuls 52 avait franchi la ligne ce jour-là pour des raisons obscures, le média a donc décidé de comprendre ce qu’il s’était passé. Il a d’abord rencontré l’organisateur de l’étape en question, Toni Pérez, qui lui a déclaré que « la manière dont tous ces titres ont été tournés aurait dû interpeller les gens. Quiconque a déjà participé à ce type de course sait que c’est impossible ! » Puis il a interrogé Jose Luis Sabater, directeur des Interclubs qui a contesté les chiffres cités par Ferrari. Des chiffres corrigés, que L’Équipe a pu constater.

Des zones d’ombre

D’autres constatations listées par le média français dans son enquête, tendent à infirmer la version initiale et alarmiste de Fernando Ferrari. Également interviewé, le deuxième du général des Interclubs 2024, Alvaro Marza, a évoqué un « copier-coller d’un article rédigé sans vérification des informations ». Selon lui, Fernando Ferrari se serait basé sur un message Instagram posté par le coureur juste après l’épreuve, dans lequel ce dernier pointait justement du doigt le nombre de crevaisons et d’abandons avant le contrôle antidopage. Mais Marza a expliqué qu’il ne visait qu’une petite partie des coureurs.

En conclusion, L’Équipe a noté que quelques rares cas interrogeaient tout de même, dont celui de l’ancien pro Olge Chuzhda qui a disparu à l’approche des derniers kilomètres. D’autres zones d’ombre demeurent également au sujet d’autres coureurs qui auraient pu être prévenus de ce fameux contrôle antidopage.