Coup de frein sur les ZFE
À travers le développement de Zones à faibles émissions, l’idée est de ne laisser rouler que les voitures les moins polluantes dans les grandes villes françaises. Pourtant, toutes les municipalités concernées ne comptent pas forcément appliquer cette mesure de manière uniforme.
La mise en place des ZFE est souvent un vrai casse-tête pour les municipalités concernées (ici Paris).
(Copyright: ALAIN JOCARD / AFP)
Le principe des Zones à faibles émissions (ZFE) est, qu’à terme, toutes les agglomérations françaises de plus de 150.000 habitants limitent l’entrée et la circulation des véhicules les plus polluants dans leur cœur de ville à des degrés plus ou moins prononcés. Chacune doit ainsi instaurer, d’ici le 31 décembre 2024, au moins une ZFE sur leur territoire, prioritairement sur un axe ou un quartier où le trafic est dense et l’air pollué.
Dans tous les cas, à partir du 1er janvier 2025, toutes les voitures circulant dans ces agglomérations devront porter une vignette Crit’Air, déterminant ainsi leur niveau d’émissions de CO2 dans l’air. Selon les villes et leur niveau de pollution, la ZFE sera toutefois plus ou moins contraignante. À Nantes par exemple, seuls les véhicules “non classés”, c’est-à-dire les plus anciens, datant d’avant 1996, ne seront plus autorisés à rouler en ville. À l’inverse, à Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen et Strasbourg, les véhicules classés Crit’Air 4 et 5 ne peuvent déjà plus en théorie rouler dans ces ZFE et à compter du 1er janvier 2025, ce sera au tour des Crit’Air 3 de ne plus être autorisées à y entrer. L’objectif est que d’ici 2030, seules les voitures dotées d’une vignette Crit’Air verte, c’est-à-dire 100% électriques ou à hydrogène, puissent en profiter.
À Marseille pourtant, la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence a mis le holà. Dans une interview àLa Tribune Dimanche, Martine Vassal déclare : “Je ne mettrai pas en application l’extension de la zone à faibles émissions en 2025”. De fait, elle la reporte sine die. Pour elle, “il faut être plus tolérant […] Tout le monde n’a pas la possibilité de s’équiper en véhicule électrique dans un délai aussi court.” Faut-il y voir un début de fronde, nourrie par des automobiles excédés ? Pour Marseille comme pour beaucoup de municipalités concernées par cette réglementation, il est avant tout important de faire de la pédagogie plutôt que du répressif.
Un peu partout, la réglementation pourra aussi être assouplie dès lors que la qualité de l’air sera considérée comme meilleure. C’est le cas à Strasbourg, où des mesures favorables de la qualité de l’air devraient permettre de stabiliser momentanément le processus et de continuer à autoriser l’accès aux Crit’Air 3 à la ZFE.
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