Alerte rouge sur les finances publiques. Le dérapage du déficit public qui devrait être nettement plus élevé que prévu pour l’année 2023 place le gouvernement, accusé de “gestion budgétaire calamiteuse” par l’opposition, dans une situation délicate, aussi bien sur le terrain national qu’européen.
“Ce qui est exact, c’est que nous avons une situation des finances publiques qui est très préoccupante et que c’est un problème de crédibilité pour nous, notamment au sein de la zone euro. Nous ne pouvons pas rester dans cette situation”, a commenté ce vendredi sur RMC et BFMTV Pierre Moscovici. Pour autant, “la France n’est pas en faillite parce que c’est un pays sûr, (…) dont la dette se place bien, et qui trouve des gens pour la financer. Il n’y pas de problème de soutenabilité de la dette”, a poursuivi le président de la Cour des comptes.
Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, le 22 mars 2024
Selon lui, “il y a des efforts à faire pour réduire notre déficit et surtout réduire notre dette publique qui est de 3.200 milliards d’euros. C’est ça le vrai problème”.
“Préférence collective pour la dépense”
Si la France peine a rentrer dans les clous de la discipline budgétaire c’est parce qu’il y a “une préférence collective pour la dépense qui est assumée politiquement”, a estimé Pierre Moscovici, ajoutant que “nous sommes un pays qui a un modèle social très étendu, que nous finançons et qui coûte cher”.
“En soi, ce n’est pas critiquable”, a-t-il poursuivi. “Mais il y a deux questions: est-ce que cela correspond à une qualité de service public suffisante? Et là nos concitoyens répondent plutôt ‘non’. Et est-ce que c’est bien géré?”.
Le président de la Cour des comptes a rappelé que la charge de la dette atteignait désormais 57 milliards d’euros, soit trois fois plus qu’il y a trois ans, et qu’elle devrait être de 87 milliards d’euros en 2027. Dans ces conditions “comment voulez-vous financer par ailleurs la transition écologique, l’innovation, la recherche, la transition numérique, l’effort de défense (…)? Vous n’avez plus de capacité d’investissement”, a-t-il dit.
A ses yeux, le désendettement est donc impératif. Pour y parvenir, des hausses d’impôts pourraient être envisagées. “Le débat fiscal n’est pas un débat tabou”, a affirmé Pierre Moscovici, tout en jugeant que la France ne pourra “pas aller très loin en la matière” compte tenu du niveau de prélèvements obligatoires déjà considéré comme le plus élevé d’Europe.
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