PSG-Brest (3-1) : Paris passe et se rassure avant la Ligue des champions

Rien n’arrête Kylian Mbappé et le PSG. LP/Fred Dugit.

Et si Luis Enrique avait vu juste ? Et si, comme il l’avait annoncé sans convaincre mi-décembre, son PSG s’était métamorphosé avec l’arrivée de février et des matchs couperets ? Il faudra plus, bien sûr, que cette pétillante qualification aux allures de sortie de boite d’ennui pour graver ses prédictions dans le marbre et faire du coach parisien le Nostradamus de la planète foot. Mais à une semaine, pile poil, du rendez-vous de Ligue des champions face à la Real Sociedad que le peuple parisien guettait jusque-là avec presque autant de gourmandise que d’angoisse, le PSG a noyé ses supporters sous une vague de confiance et de régalade.

C’est en se montrant, dans l’ensemble, rassurant et réjouissant, que ce PSG qui avait été à la peine face à Brest lors de ses deux confrontations en Ligue 1, a cette fois pris le meilleur sur le troisième du championnat et décroché son ticket pour les quarts de finale de Coupe de France.

Une qualification loin d’être anodine pour Luis Enrique puisqu’on se souvient que l’équipe de Mauricio Pochettino s’était arrêtée là, il y a deux ans face à Nice, avant d’être imitée la saison dernière par celle de Christophe Galtier sortie, elle, par l’OM encore en huitièmes de finale.

Ce mercredi soir, Paris peut se réjouir d’être en quart de finale de Coupe de France pour la première fois depuis 2021, année de sa dernière victoire dans la compétition, à la seule et unique condition de ne pas oublier, toutefois, de faire aussi son autocritique. De se souvenir qu’il a encore par moment joué à se faire peur. Que le poteau lui a évité le pire sur la frappe enveloppée de Satriano (29e) et que Donnarumma (30e) a joué les sauveurs, dans la foulée, sur la demi-volée de Magnetti (30e). Il lui faudra trouver, aussi, une parade à ce nouveau relâchement coupable qui a permis à Mounié de réduire la marque (65e) et redonner un brin de suspense à ce rendez-vous que le leader de L1 a pourtant traversé avec plus d’intensité et de conviction que les précédents.

Grosse frayeur pour Mbappé

Mais à sept jours d’accueillir la Real Sociedad ici même sur la pelouse du Parc, il doit surtout se réjouir du meilleur, d’avoir (re)trouvé du rythme et des automatismes plus proches des exigences qu’imposent la scène européenne. Si besoin en était, ce match face à Brest a confirmé qu’avec Dembélé et Barcola, l’existence était assurément plus savoureuse et qu’associés à un Mbappé de feu, l’attaque parisienne formait une triplette de belle vie. Les trois buts inscrits hier ne disent pas tout de ce que Paris a su mettre pour arracher le succès.

Mais la volonté de Dembélé pour arracher le ballon à Locko pour que Zaïre-Emery envoie Mbappé vers son 33e but dans la compétition est en réalité un délice de dépassement de fonction (34e). Comme celui de Danilo, chirurgical pour transformer le centre de Dembélé qui venait de déposer Magnetti comme un colis sur le flanc gauche (37e). Juste un aperçu du festival offensif que les trois enragés de devant auraient pu, avec un plus de réussite, rendre encore plus pétillant. Le seul moment de frayeur vint à la 70e minute, quand Brassier sembla déchirer la cheville de Mbappé. N’importe quel joueur ne s’en serait pas remis. Mais le capitaine des Bleus est différent. Dans le temps additionnel, il initie une délicieuse action collective ponctuée par Ramos (90e+1). Paris est de retour, Mbappé est toujours inarrêtable.