La chaîne des Relais Routiers existe depuis les années 1930.
Les Relais Routiers ont été le sujet d’une véritable déclaration d’amour dans un article signé par la BBC, publié le 20 novembre dernier. Dans cette ode au patrimoine culturel français, ces restaurants affiliés à la chaîne Les Relais Routiers sont célébrés pour leur cuisine à l’ancienne, leur ambiance conviviale et leur bon rapport qualité-prix. Des établissements à protéger dans un contexte d’inflation, signale le média britannique.
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«Sans chichis»
Sur la route des vacances ou du travail, les Relais Routiers ne séduisent pas uniquement les chauffeurs de poids lourds. «La valeur exceptionnelle de ces restaurants conviviaux, sans chichis et à l’ancienne assure la survie d’une tradition française de près d’un siècle», commente d’emblée le journaliste de la BBC, John Laurenson. En effet, ces établissements désormais prisés par nos cousins anglais, sont nés en 1934, à l’initiative du journaliste François de Saulieu. Au cours d’un reportage à bord de camions, le jeune homme découvre les conditions difficiles du métier de chauffeur et lance la même année un journal baptisé Les Routiers. Dans ce guide, il répertorie un ensemble d’adresses où se recueillir, sises sur les routes nationales de l’Hexagone. Les conditions pour être qualifié de Relais Routier ? «Un accueil amical, des plats généreux et préparés sur place, un menu entrée-plat-dessert à moins de 15 €, une douche pour les chauffeurs et un grand parking», décrypte la BBC.
Retrouver les saveurs d’antan…
Au menu de ces restaurants figés dans l’histoire figurent les grands classiques de la gastronomie française. L’entrée débute habituellement autour du buffet où l’on opte pour des crudités arrosées de vinaigrette, de la charcuterie ou encore du pâté à tartiner sur un morceau de baguette. Le défilé continu avec des figures de proue de la «cuisine canaille», à l’instar de la blanquette de veau, du bœuf bourguignon, ou de la bavette flanquée de purée de pommes de terre. Le fromage est servi sur un plateau et les desserts trônent sur un chariot, où généralement, on retrouve une mousse au chocolat, une île flottante ou une indétrônable crème brûlée. «Jusque dans les années 1980, les gens venaient aux Routiers parce qu’ils savaient qu’ils y trouveraient la même cuisine que celle à laquelle ils étaient habitués chez eux. Aujourd’hui, la plupart des Français ont cessé de cuisiner ainsi. Ils vont dans les routiers pour retrouver ce qu’ils ont laissé derrière eux», observe le journaliste de la BBC.
… à des prix accessibles
Séduisants par leur authenticité, ces établissements attirent également pour leurs prix défiant toute concurrence : «Alors que la plupart des restaurants ont augmenté leurs prix, les Routiers ont maintenu les leurs. Pour garder leur clientèle, ils sont obligés de respecter les indemnités de repas versées par les entreprises de transport, qui sont actuellement de 13,78 €», apprend-on dans les colonnes du journal. Une position difficile à maintenir dans un contexte de crise économique. Interrogée par le média britannique, Isabel Lepage, coauteure de l’ouvrage Les Routiers : Les meilleures recettes (1), alerte sur les conditions de ces petites entreprises qui sont pour la plupart, familiales : «Je souhaiterais que ces établissements soient aidés, de la même façon que certains monuments historiques ont besoin d’aide pour survivre. Les Routiers sont des monuments culturels du patrimoine». Des établissements où s’arrêter la prochaine fois que l’on prend la route des vacances.
(1) Les Routiers : les meilleures recettes, Isabel Lepage, photographies Louis-Laurent Grandadam, Tana éditions, 165 pages, 17,13 €.
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