Proposé directement sur le terminal de carte bancaire, le «pourboire suggéré» fait débat
De plus en plus de restaurants proposent au moment du paiement un pourboire sur le terminal bancaire. Une méthode peu répandue en France et qui suscite le débat.
Vous l’avez peut-être déjà remarqué à la fin d’un repas au restaurant : le serveur vous propose, sur le terminal de paiement, de laisser un pourboire après avoir réglé votre addition. Si le processus est courant dans de nombreux pays à l’étranger où le service n’est pas inclus, en France, c’est plutôt rare. Mais la pratique du «pourboire suggéré» commence à faire débat. Nos confrères de BFMTV en ont fait l’expérience. À la fin du déjeuner, le paiement est effectué sur le terminal avec une carte bancaire. Une fenêtre s’ouvre ensuite et vous propose de laisser un pourboire d’un ou deux euros, sous les yeux du serveur.
Une pratique qui dérange, comme l’avoue un passant auprès de nos confrères : «Avec le serveur qui regarde, il peut y avoir un côté oppressant, et on peut être forcé de le faire», admet-il. Sauf que, parfois, les sommes peuvent être bien plus importantes qu’un ou deux euros. Sur le réseau social X, un internaute pas inconnu du grand public a publié un message dans lequel il a raconté une mésaventure survenue au sein d’un restaurant. À la fin du repas, on lui a proposé de laisser un pourboire de 10, 15 ou 20%, même s’il y avait une dernière case indiquant «autre montant». Le tout «sous l’œil inquisiteur du serveur qui attend».
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Les JO sont-ils une excuse ?
Cet internaute n’est autre qu’Olivier Babeau, économiste et président de l’institut Sapiens. Interrogé par BFMTV, il raconte : «J’ai été très surpris parce que je sais qu’aux États-Unis, c’est la procédure, mais parce que le service n’est pas compris. Alors qu’en France, le service est compris.» Pour lui, il s’agit d’une manière d’«encourager le Français à donner plus» ou un touriste «à donner ce qu’il aurait donné à l’étranger». Il s’interroge : «Y a-t-il un lien avec les JO ?»
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Une ambiguïté que le restaurateur Stéphane Manigold, président du groupe Éclore, refuse d’instaurer : «Nous, patrons, on a quand même ce qu’on appelle des salaires. J’ai envie que les clients viennent chez nous pour payer les salaires. Et les tips, on verra quand la conjoncture ira mieux plus tard», avoue-t-il. Il tient à rappeler que le secteur de la restauration traditionnelle «souffre lourdement, comme les Français», et ajoute : «Pour moi, ce n’est pas un sujet d’actualité et il ne faut pas que cela le devienne.» Comme l’arrondi solidaire à la caisse, le pourboire suggéré est loin de faire l’unanimité.
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