Six conseils pour cultiver les pommes de terre dans son potager

On peut récolter les pommes de terre en primeur dès que les plants sont en fleur.

Les pommes de terre sont incontournables au potager. Comment les planter, entretenir les plants, les récolter, les stocker ? Voici les conseils de « Terre de Jardins » pour tout savoir de la culture des pommes de terre.

Pour bien réussir la culture des pommes de terre au potager et avoir une récolte fructueuse, plusieurs paramètres doivent être pris en compte : la nature du sol, la qualité des tubercules, l’entretien, et bien entendu le risque de parasites et de maladies… Avant de vous lancer, découvrez ces six conseils essentiels de Terre de Jardins.

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1. Bien préparer la terre

La pomme de terre exige un travail sérieux du sol et une bonne fumure. Elle ne doit pas revenir sur le même sol plus d’une fois tous les trois à quatre ans. Les plants de pomme de terre se plaisent dans les sols légers, assez profonds et riches en éléments nutritifs. Un apport de compost ou de fumier en hiver et un bon labour s’avèrent efficaces. Il faut veiller à ameublir le sol en profondeur, en prenant soin de bien enlever les grosses mottes et cailloux avant de planter. La terre en surface doit être affinée à l’aide d’un râteau.

2. Ne pas planter trop tôt

On ne sème pas les pommes de terre, on plante des tubercules. Tout d’abord, il est important de ne pas utiliser des pommes de terre de consommation mais plutôt des tubercules de plantation « certifiés » exempts de maladies, achetés à la jardinerie locale, afin d’éviter de véhiculer des maladies dans votre jardin et dans celui de votre voisin. Attention à ne pas planter trop tôt ! Le sol doit être assez réchauffé en profondeur (à partir de 10 °C). Les gelées ne doivent plus être à craindre. Au Nord de la Loire, on attend la floraison du lilas. Sur le littoral, étant donné la douceur du climat, on peut les cultiver plus tôt ; à Noirmoutier on plante la Bonnotte début février. Creusez des sillons de 10 cm de profondeur espacés de 50 à 60 cm, dans lesquels vous déposez les pommes de terre germées tous les 30 à 40 cm, germe vers le haut, et recouvrez de terre délicatement sans casser les germes.

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3. Butter les plants

Pour favoriser le bon développement des tubercules et éviter aux tiges de se coucher, il faut ramener la terre le long des pousses de façon à former un monticule. Ne pas trop attendre pour butter les plants, les tubercules doivent se développer à l’abri de la lumière sinon, les pommes de terre deviennent vertes et ne sont plus comestibles. Habituellement on attend que les plants aient atteint 25 à 30 cm de hauteur pour ramener, de chaque côté des pousses, la terre située entre les rangs. Une butte de 15 à 20 cm de hauteur sur 30 à 40 cm de largeur est nécessaire pour que le pied soit bien maintenu. Quinze jours après le premier buttage, il faut recommencer. On peut le refaire dans le courant de l’été si la terre s’est affaissée.

4. Éloigner les parasites et les maladies

Qui seront les meilleurs compagnons des poireaux ou des pommes de terre ? Bien entendu ceux qui repousseront les mouches, le mildiou et autres maladies… Une solution est d’alterner un rang de pommes de terre avec un rang de fève, de laitue, ou de chou. Cela a pour effet de mêler les odeurs des plantes, ainsi les doryphores auront de la difficulté à détecter la présence des pommes de terre. Ce petit coléoptère se nourrit des feuilles de plantes de la famille de la pomme de terre (Solanacées). La sortie printanière des adultes enfouis est très échelonnée à partir du mois d’avril. On peut donc trouver dans la même culture des adultes, des larves à tous les stades et des œufs. Attention, la lutte contre le doryphore une obligation légale ! Les fines herbes comme la coriandre éloignent également les doryphores, ainsi que certaines fleurs comme l’œillet d’Inde et le pétunia. On dit aussi que l’oignon planté à proximité éloigne les indésirables… Penser à les arroser légèrement en cas de fortes chaleurs sans asperger le feuillage. En effet, l’humidité du feuillage favorise le mildiou.

5. Récolter au bon moment

On peut commencer à récolter les pommes de terre à partir du moment où les plants sont en fleurs pour avoir des « patates nouvelles ». À ce moment-là, la peau est encore très fine et pelucheuse. Les tubercules sont réellement mûrs lorsque les plants jaunissent et meurent. La récolte peut alors se faire immédiatement ou une ou deux semaines plus tard. Au plus tôt, on peut récolter les variétés les plus précoces 70 jours après la plantation. Les variétés les plus précoces, les « primeurs », très riches en vitamine C, sont à consommer le plus vite possible. Les pommes de terre nouvelles ne se gardent pas.

6. Stocker dans le noir

Cultivées en quantité suffisante, les pommes de terre pourront être consommées tout l’hiver durant, à condition d’être correctement ramassées et stockées soigneusement dans un endroit approprié. C’est la lumière qui enclenche le processus de germination, c’est pourquoi il faut conserver les pommes de terre dans le noir et pour leur éviter de flétrir la température idéale est de 8 à 10 °C. Ne les rentrez pas tout de suite après la récolte, laissez-les sécher sur le sol, à mi-ombre, pour éviter toute trace d’humidité, mais pas plus d’une journée sous peine qu’elles ne verdissent.

Pour ne pas utiliser de produits chimiques anti-germinatifs, les professionnels diffusent de l’huile essentielle de menthe dans les hangars de stockage. Solabiol commercialise à l’attention des particuliers un antigerme à base d’huile essentielle de menthe verte qui permet de limiter la germination de vos pommes de terre. En l’utilisant dès le début du stockage, chaque sachet diffuseur d’huile de menthe protégera jusqu’à 6 kg de pommes de terre en conservation pendant deux mois.