"Je ne suis pas une maman hyper rigide sur l’alimentation" : Julie Andrieu se livre sur l’éducation de ses enfants en cuisine

“Je ne suis pas une maman hyper rigide sur l’alimentation” : Julie Andrieu se livre sur l’éducation de ses enfants en cuisine

INTERVIEW – Samedi 13 avril 2024 à 15h35 sur France 3, Les Potagers de Julie font leur retour pour une nouvelle saison. À cette occasion Julie Andrieu a accepté de répondre aux questions de Télé-Loisirs sur son travail, sa carrière et sa famille.

Elle est de retour ! Samedi 13 avril 2024 à 15h35 sur France 3, Julie Andrieu anime une nouvelle saison de son émission Les Potagers de Julie, un format qui s’intéresse au travail de la terre. À cette occasion, l’animatrice a accepté de se livrer un peu. Elle est revenue avec Télé-Loisirs sur sa carrière à l’antenne, sur sa vie de famille avec son compagnon (le neurochirurgien Stéphane Delajoux), mais aussi sur les troubles du comportement alimentaire dont elle a souffert plus jeune. Une interview placée sous le signe de la paix, quelque chose qu’elle semble avoir trouvé, au même titre qu’un équilibre famille-travail qui semble très bien fonctionner.

Télé-Loisirs : Vous revenez dans une nouvelle saison des Potagers de Julie

. Pourquoi avoir décidé de reprendre cette aventure ?

Julie Andrieu :

Le sujet est suffisamment vaste pour que je puisse continuer à l’étudier. On avait encore beaucoup de choses à découvrir. Je suis arrivée très novice en cuisine, il y a 25 ans. Je me suis frottée au potager et au jardin, sans y connaître grand-chose. J’étais déjà assez passionnée par ce qu’on appelle le jardin d’ornement, c’est-à-dire le jardin décoratif de fleurs, mais moins par le jardin nourricier. Ce n’est pas tout à fait la même chose de mettre les mains dans la terre et de produire ses propres légumes. Cette émission, c’est toujours une source d’échanges, de rencontres, de voyages, de découvertes de variétés. C’est une école de l’ouverture d’esprit. C’est riche en saveurs, en couleurs. C’est une explosion semblable à celle du printemps. Et quel plaisir de découvrir tous ces légumes auxquels on n’a pas accès dans le commerce !

À quoi peut-on s’attendre de nouveau dans cette saison ?On a fonctionné autour de thèmes. À chaque potager, on a attaché un légume bien sûr, mais surtout une approche différente du jardin. On ne cultive pas tous son jardin de la même façon et c’est ce qu’on a voulu mettre en avant : les histoires personnelles de chacun. Beaucoup se mettent au jardin pour se reconstruire, après un accident ou un évènement douloureux, d’autres simplement parce que ça fait des économies, d’autres pour se nourrir psychologiquement ou émotionnellement. C’est un peu la même approche que j’ai de la cuisine. Ce ne sont pas seulement des recettes et des techniques, il y a aussi un côté très empathique, très humain et un rapport presque psychologique au sujet. Je trouve intéressant que les gens se racontent à travers ces pratiques, à travers leur amour de la terre.

Julier Andrieu : “Je n’ai jamais voulu être actrice, ce qui était le métier de ma maman”

D’où vous vient cet amour pour la cuisine et les bons produits ?Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas un conditionnement de l’enfance. J’avais une maman [l’actrice Nicole Courcel, ndlr] qui ne s’y intéressait pas du tout, bien qu’elle ait eu un restaurant. Elle aimait bien manger mais ne cuisinait pas. À la maison, on n’avait pas d’horaires de repas. On était très libres. C’était très gai, un peu bohème. Mais j’avais besoin d’un cadre alimentaire. Je me suis sans doute mise à la cuisine par réaction. Vers l’âge de 18 ans, je me suis dit qu’il fallait que j’apprenne à faire deux ou trois recettes pour me nourrir, nourrir les copains et mon amoureux. J’aimais recevoir et je vivais avec un homme gourmand, un bon vivant qui aimait la cuisine traditionnelle et m’emmenait dans les bistrots. Je découvrais tout un univers qui ne m’était pas familier, un univers de plaisir, de partage, de sensualité.

Vous êtes maman de deux enfants, Hadrien et Gaïa. Partagent-ils ce goût pour la cuisine ?Bien sûr. Depuis leur entrée en petite section, tous les ans je propose des ateliers cuisine dans leurs classes, et avec eux je cuisine énormément. Je leur fais goûter beaucoup de choses. Je ne suis pas une maman hyper rigide, j’estime qu’il ne faut rien mettre au ban de notre alimentation. On fait nos propres choix quand on a été éclairés par des parents qui nous apprennent à avoir ce discernement.

Avez-vous déjà songé à ouvrir votre propre restaurant ?Ça ne m’a jamais traversé l’esprit, de la même façon que je n’ai jamais voulu être actrice, ce qui était le métier de ma maman [l’actrice Nicole Courcel, ndlr]. Ce que je veux c’est être libre, ne dépendre de personne. Pas de patron, pas d’employés, pas d’horaires. Un restaurant, ce ne serait pas cohérent. Je ne serai jamais une grande cheffe d’entreprise, mais je m’en fiche, ce n’est pas mon but. J’ai envie de mener ma vie comme je le veux. Je suis très indépendante, très grosse bosseuse, mais assez solitaire. Je ne pense pas que ce soit le profil d’un cuisinier. Au moins je sais ce que je ne veux pas faire.

“Je suis entrée dans ces périodes où l’on s’affame” : Julie Andrieu revient sur ses phases d’anorexie et de boulimie

Plus jeune, vous avez souffert de boulimie et d’anorexie. Quel est votre rapport à la nourriture aujourd’hui ?À 18 ans, mon pédiatre m’a dit que j’avais beaucoup grossi et m’a suggéré un régime en urgence. Avec le recul, je pesais 10 kg de plus qu’aujourd’hui, mais à cet âge-là, c’était normal. J’ai plongé dans les régimes “miracles”. J’ai cru aux vendeurs de rêves des magazines féminins qui vous expliquent que si vous ne mangez que des fruits rouges pendant une semaine vous allez perdre 5 kg. Je suis entrée dans ces périodes où l’on s’affame, puis on craque et on mange trois paquets de gâteaux d’affilée. J’ai fini par comprendre qu’en allant manger des terrines de foie de volaille et des petits salés aux lentilles, je ne grossissais pas. Et surtout, j’allais mieux dans mon corps et dans ma tête. Je me suis sortie de ça grâce à la cuisine. Tout d’un coup la nourriture était une amie plutôt qu’une menace.

Vous êtes à la télévision, active sur les réseaux sociaux, écrivez des livres, comment faites-vous pour gérer cet emploi du temps surchargé ?Je travaille pas mal la nuit. Et l’air de rien, je ne tourne pas tant d’émissions que ça, environ 20 par an. À chaque fois ce sont deux jours d’absence, ce qui ne fait pas tant que ça à l’arrivée. En revanche, je travaille de chez moi, dans ma cuisine. Cela peut être perturbant parce qu’il n’y a pas de barrière entre le temps privé et le temps professionnel. Mais heureusement, mon mari joue le jeu et les enfants sont habitués. Quand je cuisine pour eux, finalement ça me sert pour mes livres et mes émissions. Il y a une interférence permanente avec laquelle je vis bien, même si parfois, je dois l’admettre, au détriment de mon sommeil [rires]. Mais quand j’ai la chance de faire un métier de passion et de vivre plein d’aventures, je ne peux pas me plaindre.

Julie Andrieu : “Grâce à mes enfants je vis chaque jour des aventures et des émotions incroyables”

Comment cultivez-vous le temps avec vos proches ?Chaque année nous partons en voyage. Et au moins trois fois par semaine, je déjeune à la maison avec mes enfants. Je m’accorde des temps précieux comme ça. Mais je reste une maman qui travaille, même si moins qu’avant. J’ai eu mes enfants tardivement et je me suis posée pour eux. Le quotidien est globalement très joyeux et les enfants sont toujours la priorité de mes journées. D’ailleurs là, je vais chercher ma fille à l’école [rires].

Vous avez eu 50 ans le 27 février dernier. Qu’est-ce que cela a changé pour vous ?Je pense que l’essentiel est d’avoir auprès de moi mon mari et mes enfants. Je me construis grâce à eux. Je ne voulais pas spécialement être maman, mais grâce à mes enfants je vis chaque jour des aventures et des émotions incroyables. J’ai aussi une famille de cœur constituée des mêmes amis depuis longtemps. Quant à mon mari [le neurochirurgien Stéphane Delajoux, ndlr], il me dit que je suis plus belle que jamais. Je ne sais pas s’il le pense vraiment, mais ça fait très plaisir à entendre [rires]. Ça évite de rêver de lifting. J’avais une maman qui était très belle et n’avait rien fait à son visage. Après, je vous dis ça aujourd’hui, mais peut-être que dans 10 ans je serai liftée de partout, on n’en sait rien. Mais j’ai l’impression que le temps passe et qu’il faut l’accepter.

Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis sur la maternité ?

Mon mari avait déjà deux enfants et en voulait d’autres. Je n’étais ni pour ni contre. Je n’avais pas la fameuse horloge biologique qui tournait, même si j’avais déjà un certain âge. Je suis issue d’une famille monoparentale, avec un enfant unique. Je n’avais pas le modèle d’une grande famille. C’est une deuxième vie, celle de maman, que je n’avais pas du tout anticipée, mais c’est beaucoup de joie, c’est merveilleux.

En décembre, vous avez célébré vos 15 ans d’amour avec votre compagnon Stéphane Delajoux. Quels sont vos secrets pour un couple qui dure ?Il est extrêmement tolérant. Ce n’est pas toujours facile de me suivre. J’impose mon rythme, pars un peu dans tous les sens, je fais mille choses à la fois. Je travaille chez moi donc c’est toujours un peu le désordre. Mais en même temps, quand on a quelqu’un en face qui aime cette vie et qui ne vous fait pas la morale, ne cherche pas à vous faire rentrer dans un cadre : c’est un vrai secret d’harmonie.

Quels sont vos projets pour la suite ?J’ai un livre qui va sortir en octobre, toujours autour de la cuisine du terroir. Je développe aussi des concepts pour la télévision espagnole et italienne. Je trouve cela très grisant. Ce n’est pas évident parce que je ne parle ni l’italien ni l’espagnol [rires]. À 50 ans, on a beaucoup moins de cases de cerveau disponibles. Ce que j’aurais appris en quelques mois auparavant, il me faut maintenant quelques années pour le retenir. Donc je ne mise pas trop sur moi-même mais on va se débrouiller pour se faire comprendre !

À lire aussi “C’était gonflé de sa part” : Julie Andrieu se livre sur la façon dont sa mère, Nicole Courcel, a réagi quand elle a quitté la maison très jeune

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