Parcoursup : quelles formations ont choisi les candidats de votre académie ?

Carte France

Depuis le 17 janvier, les lycéens et étudiants en réorientation peuvent établir la liste de leurs voeux sur pour la poursuite de leurs études. Le calendrier Parcoursup leur impose ensuite de les valider le 14 mars au plus tard. Nous nous sommes plongés dans les données pour l’année 2023 et avons regardé si les choix des lycéens étaient différents en fonction de leur académie. Chaque formation n’est pas choisie de la même manière selon l’académie de départ des lycéens.

Ainsi, dans les académies de Poitiers et de Corse, les candidats font plus de voeux en licence que les candidats de Créteil, Rennes ou Dijon. De la même manière, c’est à Paris et Versailles que les candidats se tournent le plus vers les CPGE ou les écoles de commerce. En cliquant sur votre département, la carte affiche le pourcentage de voeux pour la filière.

La licence, filière la plus plébiscitée par les lycéens de Poitiers et de Corse

Filière généraliste par excellence, la licence permet aux candidats de s’assurer une place dans l’enseignement à l’issue de leur scolarité au lycée. Elle représente en moyenne 30,9 % des choix sur Parcoursup mais son succès n’est pas égal à Marseille ou à Rennes. Ainsi, c’est en Guadeloupe, à Mayotte, en Martinique à Rennes que les candidats déposent le moins de voeux en licence. En revanche, en Corse, à Poitiers ou encore à Bordeaux, elle pèse pour plus de 30 % des voeux.

Un poids de la licence qui s’explique par le fait que candidater en licence c’est s’assurer avoir une place. « Quand on met un vœu en licence, on reçoit une proposition mais il y a un gap entre ceux qui reçoivent et ceux qui acceptent. Et dans 9 licences sur 10, il y a assez de place pour ceux qui le souhaitent », précise Nagui Bechichi, cofondateur de SupTracker et en thèse d’économie à la Paris School of Economics. « Dans les 10 % restant, ce sont des licences en tension et généralement en Île de France et dont le profil des admis est meilleur qu’ailleurs – comme en droit à Paris 1 où 94 % des admis ont une mention bien ou très bien au bac ».

Les CPGE, une filière très demandée à Paris, peu à Lille ou en Guadeloupe

Les classes préparatoires aux grandes écoles, boudées ces dernières années au profit des formations postbac comme les bachelors, représentent en moyenne 6,4 % des voeux. Les extrêmes ? Plus de 15 % des voeux des lycéens parisiens et 5 % à Amiens et 4,3 en Guadeloupe. Plusieurs critères expliquent les choix différents. « Il y a la question de l’offre d’abord », explique Nagui Bechichi : « À Paris par exemple, il y a deux candidats pour une place en prépa, alors qu’à Amiens, il y a 16 candidats pour une place. »

Mais pas seulement. « Les lycéens de l’académie de Versailles et Créteil sont très mobiles, à 18 ans prendre le RER ne pose pas de problème. Ils se dirigent vers l’académie de Paris, mais ce qui les distinguent les uns des autres, ce sont leurs niveaux économique et social. La classe prépa c’est très symbolique, mais ça explique beaucoup : pour deux lycéens avec le même dossier scolaire, le même sexe et la même origine sociale, les Parisiens candidatent plus que les autres en prépa. »

Les candidats de l’académie de Limoges peu portés sur les écoles de commerce contrairement aux lycéens parisiens et versaillais

C’est à l’ouest de l’Île de France que le poids des voeux dans les écoles de commerce pèse le plus lourd : 5 % à Paris et 3,7 % à Versailles. De l’autre côté, les candidats qui choisissent le moins les écoles de commerce sont inscrits à l’académie de Limoges et de Besançon (0,5 % des voeux). En moyenne, les voeux en école de commerce représentent 1,4 %.

Les BTS connaissent un vrai succès en Guadeloupe, en Guyane et en Martinique, moins à Paris

Avec une moyenne de 28,1 % des voeux, le BTS reste une formation très demandée, notamment à Créteil, Dijon, Lille et Reims, mais encore plus en Guadeloupe, en Guyane et en Martinique avec entre 39 et 41 % des voeux. Pour cette formation, l’information des lycéens compte – comme pour les prépas : « On a observé en pratique que quand une prépa ou un BTS ouvre dans un lycée ou que ces lycées ont déjà prépa ou BTS, les lycéens candidatent plus dans ces deux formations. »

Succès faible pour les BUT à Lille et Paris, contrairement à Grenoble et en Corse

Les BUT, anciennement DUT, rencontrent un franc succès à Grenoble (14,2 %) et en Corse (13,3 %) suivi de Rennes (13,1 %). En revanche, à Lille, Paris et en Guadeloupe, la formation ne perce pas vraiment.

PASS/L.AS : les candidats martiniquais et guadeloupéens se sont tournés vers les licences de PASS/L.AS contrairement aux candidats de Clermont-Ferrand

C’est en Martinique et en Guadeloupe que les voeux en PASS/L.AS sont les plus nombreux avec 12,5 % et 12,6 %, contre une moyenne de 7,9 % sur l’ensemble des académies.

Écoles d’ingénieurs : davantage demandées à Lyon qu’à Limoges

Avec 2,8 % des choix en moyenne, les écoles d’ingénieurs ne sont pas le choix de prédilection des lycéens. C’est en Corse et à Limoges que les lycées demandent le moins des écoles d’ingénieurs, quand c’est un choix de prédilection à Lyon et Versailles.

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