Le président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques s’est prêté à l’interview “Passé, présent, futur” sur les réseaux sociaux de franceinfo. L’occasion de mieux saisir comment ses expériences éclairent sa vie actuelle, mais aussi son avenir.
Ses titres olympiques, la présidence de Paris 2024, son lien avec la politique… Tony Estanguet se confie dans “Passé, présent, futur”
Dans “Passé, présent, futur”, diffusé sur les réseaux sociaux de franceinfo, Tony Estanguet décortique la frise chronologique de sa vie. De sa découverte du canoë à ses premières médailles olympiques tout en passant par la présidence des Jeux olympiques, le patron des Jeux de Paris 2024 revient sur son ascension au sommet de l’événement le plus scruté de France, évoque ses actualités et répond aux questions sur son avenir.
Pour Tony Estanguet, regarder dans le rétroviseur ne saurait se faire sans mettre un coup de pagaie à l’envers en s’attardant sur ses racines familiales à Pau. Nostalgique, il se souvient que le canoë était au départ une découverte familiale avec son père et ses deux grands frères : “J’ai suivi le modèle familial et j’ai adoré ce sport”.
En 2000, le natif de Pau se qualifie pour ses premiers Jeux à Athènes face à un adversaire de taille : son frère, Patrice. Une relation frère-adversaire qui a permis à Tony Estanguet de déployer ses ailes : “Quand ton frère gagne une médaille olympique, tu te dis “je peux le faire”. Il m’a ouvert la voie d’une manière extraordinaire, je lui dois énormément”, concède-t-il.
La suite de son palmarès est bien connue : Tony Estanguet est sacré champion à Athènes (2000), à Sydney (2004), puis à Londres (2012). En décembre 2012, il décide de mettre fin à sa carrière et laisse derrière lui son canoë.
Affronter les polémiques et les critiques
En 2018, la carrière de Tony Estanguet prend un nouveau tournant puisqu’il est nommé à la présidence du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques. Quatre ans plus tard, l’intéressé admet encore qu’il n’aurait jamais imaginé être à cette place : “Je rêvais de me reconvertir dans le sport mais je n’imaginais pas qu’un jour je sois président du comité d’organisation”.
Tony Estanguet assume désormais de nouvelles responsabilités, celles d’un chef d’entreprise qui a dû sortir de sa zone de confort : “Je ne connaissais pas l’environnement politique, médiatique, je me suis retrouvé à devoir parler à des acteurs de premiers plans mais j’ai l’impression d’être resté à ma place et je n’ai pas l’impression d’être parmi eux”, reconnaît le triple champion olympique qui entretient des relations à la fois avec le chef de l’État, Emmanuel Macron, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse ainsi que le maire de Paris, Anne Hidalgo.
La réussite des Jeux n’est pas une voie royale, l’ex-champion olympique admet qu’il a aussi appris à encaisser les coups et les polémiques. Si l’interview a été enregistrée avant qu’il ne soit visé par une enquête sur les conditions sa rémunération, Tony Estanguet concède que “cela fait partie du jeu” avant d’ajouter que “le consensus est très compliqué et qu’il n’est pas possible de faire plaisir à tout le monde”.
“Je ne sais pas si je vais rester dans le sport”
Au moment d’évoquer son futur, Tony Estanguet se montre un peu moins loquace et affirmatif : “Je ne sais pas si j’ai envie de rester dans le sport (…) quand on a organisé les Jeux dans son pays, ce n’est pas forcément facile d’imaginer une autre mission dans le sport aussi excitante”, poursuit-il.
Toujours est-il que le patron de Paris 2024, mais aussi le père de famille a envie de ralentir le rythme : “Pour être honnête, j’ai un peu envie de vide et je n’ai pas envie de rester hyperactif sur la deuxième partie de ma vie”, affirme-t-il. Avant d’ajouter : “Je vais m’efforcer d’avoir un temps de pause pour retrouver du temps pour moi et les miens”.
Interrogé sur un éventuel avenir en politique et sur la possibilité d’occuper un poste ministériel comme d’autres sportifs avant lui, l’ancien champion olympique se montre plus réservé : “Ce n’est pas mon univers et ce n’est pas ce que j’ai envie de faire”, même si “je porte beaucoup de respect pour celles et ceux qui en font [de la politique]”.
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